[No TAV Savoie] Marche contre le Lyon-Turin de Modane à Villarodin, 29 juin 2013

21.05.11 0249
Samedi 29 Juin 2013
Contre le train à grande vitesse, ses tunnels géants, ses chantiers dangereux et ses millions de tonnes de déblais. Contre ce grand projet mégalo, contre les intérêts des financiers, leurs conteneurs et leurs profits, marchons ensemble pour montrer notre opposition au Lyon-Turin :

Marche contre le Lyon-Turin de Modane à Villarodin-Bourget (Savoie)

Au programme:
13h Rassemblement en gare de Modane pour la marche
14h Départ en musique
16h Goûter& apéro tirés di sac au pied du Bourget
18h Concert et soirée festive

De la Val Susa à la Maurienne. Les vallées qui résistent contre la nouvelle ligne Lyon-Turin

Depuis 1991, les lobbies de l’industrie tentent d’obtenir la construction d’une nouvelle ligne à grande vitesse (LGV) entre Lyon et Turin. Alors que le chômage et la précarité enflent, il faudrait dépenser 30 milliards d’argent public pour gagner quelques minutes entre les grandes villes ? Et percer un tunnel de 57 km sous le Mont Cenis, au risque d’assécher les sources et d’exposer la population à l’amiante ? L’avenir des vallées n’est pas dans la multiplication des infrastructures, mais dans le maintien des activités les plus utiles, notamment l’agriculture et l’élevage. Si l’on veut diminuer encore le nombre de camions, et vivre d’une économie locale, il faut préserver la terre !
Les promoteurs du Lyon-Turin sont prêts à tout. Pour faire accepter la LGV, ils font du chantage à l’emploi, et promettent des contrats aux entreprises locales, mais ce genre de chantiers n’a besoin que de peu de main-d’oeuvre (au mieux quelques centaines à la fois, bien loin des 30 000 annoncés), et favorisent les géants du BTP. Maintenant, ils promettent aussi de mettre les camions sur les trains, mais pourquoi ne l’ont-ils pas déjà fait sur la ligne actuelle ? Parce que leur but est de faire circuler toujours plus de marchandises, que ce soit sur des camions ou des trains. Ce projet n’est ni social, ni écologique, il est destiné à gonfler les profits des géants du béton, de l’acier, et des transports. Pour eux c’est une aubaine, pour nous c’est un désastre.
 
En Val Susa, devant les risques de pollution et de destruction, les habitants s’opposent à la même LGV (en italien TAV, pour treno alta velocità) par de grandes manifestations populaires et en occupant les terres, et ce malgré une violente répression. Grâce à leur mouvement, les « NO TAV » ont empêché le début des travaux, et révélé la corruption de cadres de Lyon- Turin Ferroviaire (le maître d’oeuvre franco-italien), dont certains ont été mis en examen. En France, trois descenderies ont été creusées et déjà, des habitants ont subi les premiers dommages (sources asséchées, maisons fissurées, bruits, déblais), et LTF projete de commencer les travaux du tunnel en 2014. Face à la propagande des promoteurs, il est temps que tout le monde sache, il est temps de s’informer et de se réunir pour montrer notre opposition, faire pression sur les élus, soutenir les habitants les plus menacés, en Maurienne comme en Val Susa.
 
Le mouvement NO TAV est né en Val Susa, et s’étend aujourd’hui à d’autres zones menacées par des projets de LGV. Il est formé par des habitants organisés en comités locaux et indépendants. Il ne se revendique d’aucun parti politique, n’a pas de leader ni de représentant officiel. De la Val Susa à la Maurienne, nous sommes liés par des idées communes, pas par des foreuses !
 Défendons la vie dans les vallées, défendons les activités dignes, défendons notre futur !
TRACT
 
Comités No Tav de Chambéry et de Maurienne
Publié dans En France, En France - Rhône-Alpes | Marqué avec , , , , , , , | Un commentaire

Nouveau site du Collectif NO TAV SAVOIE – Comité de Chambéry

http://www.notav-savoie.org/

Publié dans En France, En France - Rhône-Alpes | Marqué avec , , | Commentaires fermés sur Nouveau site du Collectif NO TAV SAVOIE – Comité de Chambéry

Val di Susa 2013 (2) La tempête de Giorgione, la Rrom et les barbelés du Grand Projet

(cliquer pour voir l’album-photo et la suite du message)
Vous avez déjà eu l’occasion, dans un précédent message, de voir le travail de Tano d’Amico, grand photographe des luttes en Italie et dans le reste du monde. Ces photos de détenues et ces détenus des années 70  sur le toit de leur prison, exposant leurs corps au soleil et aux balles, c’est lui qui les a prises, comme tant d’autres passées à l’histoire. On n’est pas étonné de le retrouver dans la Vallée de Susa participant à la manifestation « Una montagna di libri contro il TAV ». Mais il réussit tout de même à nous surprendre quand, à l’appui de sa thèse qu’en Italie, « on marche sur un sol gorgé de sang », il livre une interprétation aussi personnelle que troublante de la Tempête, le très célèbre tableau de Giorgione. Il raconte qu’en temps de Carnaval, à la Renaissance, il était de tradition de lâcher un gitan – ou une gitane nu pour le chasser et l’abattre au terme d’une battue. En 1502, des

humanistes indignés de Vénétie avaient saisi la Diète du Saint Empire pour demander qu’on renonçât à cette pratique et à cette occasion, on aurait commandé un tableau qui raconte l’anecdote qui avait suscité leur indignation: une rom pourchassée avec son enfant et qui se serait assise au bord d’un fleuve, en allaitant son enfant dans l’attente de la mort. (En tout cas, le premier texte qui parle de la « Tempête », dès 1530, dit effectivement qu’il s’agit d’une « cingara », une gitane). De l’homme à gauche du tableau, Tano dit ailleurs que c’est un des braves paysans qui ont fait la battue et qu’il attend l’arrivée des princes qui tueront la gitane. « Il n’a pas un aspect féroce, il surveille la scène sans animosité. Il a le regard de ceux qui, de tout temps, on rempli ce type de devoir. »
La Diète a d’ailleurs répondu à la requête des bisounours droidelhommistes qu’il était bel et bien licite de chasser les gitans en temps de carnaval. On mesure les progrès réalisés de nos jours.
Après quoi, nous débattîmes entre « travailleurs de l’imaginaire » (romancier, bédéiste, chanteur, éditeur, photographes) et avec le public, des raisons pour lesquelles la lutte No-Tav mobilise tant de sensibilités diverses et fait si bien travailler du chapeau…

… et du pinceau aussi: « Le Cinquième Etat, les guerriers de la lumière, nous sommes tout un »
…même au comptoir des bistrots…
et même dans les poulaillers, on rencontre des êtres pas banals…

 

pendant ce temps, le chantier suit son cours: une centaine de mètres creusés sans la montagne, une nouvelle route pour les déplacements des flics et des jaunes qui assurent le chantier, en fait pas grand chose…

 

et toujours une opposition internationale

 

oui, il pleuvait: comme on dit en Italie « Dio è della parte dei padroni »
la police nous filme, nous filmons la police
les barbelés sont agrémentés de décoration de noël par les antitav
certes, l’armée veille…

 

…mais les esprits des bois, qui sont de notre côté, veillent aussi…

 

 

joute orale entre un habitant et un flic de la Digos (la DCRI italienne)
Sur le « lieu de la mémoire » où ont lieu les lectures, une liste des morts de la Clarea, (la zone où ils veulent percer le tunnel), durant la lutte contre les fascistes et les nazis en débandade. Parmi des eux, russes qui s’étaient joints aux partisans. J’ai oublié de demander à mes amis d’où sortaient ces russes
Le presidio de Vennaus, un des postes de surveillance des notav, lieu d’une défaite historique de la flicaille (en 2005, des centaines de flics cernés, leurs sandwiches volés, ils furent retenus des heures et enfin libérés un à un par des milliers de no-tav), où l’on cuit actuellement d’excellentes pizzas
Pour finir, spéciale dédicace à Jérôme Leroy: au centre de ce panneau d’un « parti des communistes italiens » de Bussoleno, dernier débris de ce que fut le PCI, un texte intitulé « grandeur et actualité de l’oeuvre de Staline à 60 ans de sa mort »

texte publié sur Les Contrées Magnifiques, 10 juin 2013.

Publié dans En Italie, En Italie - Val de Suse & Turin | Marqué avec , , , , | Commentaires fermés sur Val di Susa 2013 (2) La tempête de Giorgione, la Rrom et les barbelés du Grand Projet

Val di Susa 1: un écrivain très recherché (par la police), quelques beaux lieux et beaucoup de belles personnes

(cliquer pour voir les liens, l’album-photo et le récit)
Hier, avant l’événement inaugural de « Una montagna di libri contro il TAV », la présentation de Saturno, l’édition italienne du premier volume de la saga de l’ex-commissaire Tavianello, un individu non identifié a lu, dos au public et  capuche sur la tête, une lettre de Davide Grasso, écrivain recherché par la police pour sa participation à la brève occupation d’une société se délectant du gros gâteau appelé « TAV ». J’ai raconté ailleurs la grotesque attitude coliqueuse de son éditeur et du stand de la foire de Turin où était présenté son livre…
Sa lettre se termine ainsi:
« … et pourtant l’écriture exerce un rôle, depuis toujours, d’exceptionnelle stimulation à l’action, surtout à celle qui transgresse les normes déjà écrites de la vie. (…)et ce n’est pas un hasard s’il n’est pas un grand mouvement social qui ne s’accompagne de la production et de la diffusion d’écrits sous des formes multiples. Les montagnes de livres contre le TAV permettent  nous tous d’être informés, d’avoir une conscience, et ce même rôle l’ont les mille petits journaux, communiqués, tracts, et les innombrables textes que nous publions sur le web; et la lecture aide aussi ceux qui, parmi nous, traversent des moments difficiles. Les camarades qui ont été en prison, aux arrêts domiciliaires,  l’hôpital, ont lu et quelquefois écrit, et leurs lettres sont parmi les choses les plus belles que nous ayons eu sous les yeux ces dernières années. Moi même, qui ne puis pourtant supporter ni blessures ni restrictions, je profite de chaque bout de temps pour lire, et je me rends compte que je lis beaucoup plus en ce moment. Si un jour mes récits devaient s’ajouter aux lectures qui accompagneront vos moments de lutte, ou qui allègeront les moments difficiles de ceux qui parmi nous devront encore payer le prix de leur cohérence, je me considèrerai – là oui – comme un privilégié au Royaume des Lettres; et cela, d’une certaine manière fatalement, sans avoir jamais été ce que ceux d’en face définissent comme un « écrivain »  »
Il faudra bien que je prenne le temps de la lire en entier, cette lettre.
Sinon, revenir ici, c’est désormais retrouver ma famille. A la question de l’appartenance que j’ai abordée dans un autre post, j’ajouterai volontiers que je me sens chaque jour davantage de cette terre…

…je me sens habitant de ses villages que le TGV veut anéantir…

 

…ses tables d’hôtes où l’on complote contre les Grands Projets du capitalisme tardif…

 

…ces lieux où l’on retrouve Lucà, qui fut foudroyé sur un pylône à haute tension lors d’une intervention policière: il a encore du mal à marcher mais ça ne l’empêche pas de cultiver son jardin solidaire…

 

…et puis la librairie de Rita où l’on aperçoit d’autres auteurs français que Quadruppani…

 

…et la gare de Bussoleno, où continuent d’arriver tant de Calabrais (ici Gioacchino Criaco)…

 

…et sa Credenza, excellent restaurant où l’on est aussi et toujours en terrain ami…

texte publié sur Les Contrées Magnifiques, 8 juin 2013.

Publié dans En Italie, En Italie - Val de Suse & Turin | Marqué avec , , , | Commentaires fermés sur Val di Susa 1: un écrivain très recherché (par la police), quelques beaux lieux et beaucoup de belles personnes

[Val de Suse] Attaque nocturne sur le chantier et offensive médiatique contre les No Tav

la repubblica.it, 14 mai 2013 :

Attaque sur le chantier, la nuit dernière, peu avant 3 heures. Une trentaine de personnes, le visage masqué, ont pilonné le chantier avec des bombes artisanales, des molotovs, des pétards et des fusées. Les No Tav, entrés en action de différents points autour de la zone, ont essayé de bloquer avec des câbles d’acier trois portes, la 4, la 5 et la 8, pour empêcher le personnel de sortir. Coupant finalement le cadenas, ils [les No Tav] ont réussi à entrer sur le chantier, en lançant des cocktails molotovs, et enflammant un compresseur. Deux molotovs ont également été jetés vers les policiers de garde, avec le risque de les blesser.
[…]

ansa.it, 15 mai 2013 :

La préfecture de Turin évalue, parmi d’autres, la qualité de « tentative d’homicide » concernant l’attaque de la nuit dernière sur le chantier du Tav à Chiomonte.  Ce matin, le chef de la Digos [police criminalo-politique], Giuseppe Petronzi, a rencontré les magistrats qui s’occupent des enquêtes sur ce sujet. Le parquet a été également saisi pour destruction de matériel.

la repubblica.it, 15 mai 2013 :

Message sur le site No Tav : ceux qui travaillent sur le chantier sont condamnés.
Les ouvriers qui travaillent sur la chantier du Tav à Chiomonte ont commis un « choix égoïste », qui les « met hors de la communauté », et « les condamnent à une difficile cohabitation avec leur environnement ». Ce message, paru sur un des sites de référence des No Tav, est examiné par la Digos dans le cadre du contrôle des événements de la Val Susa.

notav.info, 15 mai 2013 :

L’unique  victime de l’attaque : compressore

Publié dans Actions de solidarité, En Italie - Val de Suse & Turin, Répression | Marqué avec , , , , , , , , , , | Commentaires fermés sur [Val de Suse] Attaque nocturne sur le chantier et offensive médiatique contre les No Tav

[LGV Paris-Rennes] Sabotage sur le chantier

Communiqué publié sur Indymedia Nantes :

Dans la nuit du dimanche 12 au lundi 13 mai, un engin de l’entreprise Eiffage a illuminé les plaies béantes du chantier LGV Paris-Rennes.

Il était grand temps de bousculer le train-train quotidien de ce chantier qui avance sans susciter la moindre opposition visible, et qui pourtant devrait détruire bien plus de terres agricoles qu’un certain projet d’aéroport nantais.
Il était plus que nécessaire d’allumer le feu des projecteurs sur ce chantier et, par ce geste, de lancer une campagne d’attaques et de sabotages pour court-circuiter les projets pharaoniques d’Eiffage et consorts.

Aux portes de Rennes, les travaux de la LGV opèrent de véritables saignées dans les terres agricoles, déjà bien marquées par les pylônes des lignes THT. Comme en Mayenne, où la nouvelle ligne THT Flamanville-Beaulieu est désormais en marche, les machines d’Eiffages cotoient les pylônes de RTE.
Ici, à Domloup, le spectacle de la société industrielle colonisant les zones rurales est le reflet des logiques dont le projet Eurorennes est un aboutissement.
Les lubies et fantasmes des aménageurs permettent aux businessmen de tout poil d’imposer leur idéologie capitaliste aux populations.

Mais tous ces chantiers sont VINCIbles ! Ils ne pourront pas mettre un flic aux pieds de chaque machine.

Feu la LGV !
ZAD partout, par tou-te-s !

Les feu-follets.

Ouest-France, 15 mai 2013 (extraits) :

La société Eiffage visée

« On a appris la nouvelle mardi soir », explique Michel Bihan, le maire de Cesson-Sévigné, près de Rennes. Une tractopelle a été incendiée sur le chantier de la LGV, au lieu-dit La Petite Salmondière, à la limite de Cesson et de Domloup, où des fouilles archéologiques ont eu lieu récemment.

« Ce qui est étonnant, c’est que cet incendie a été revendiqué par un groupe complètement inconnu, les Feu-follets, poursuit le maire. En tout cas, moi, je n’en ai jamais entendu parler. »

Publié dans Actions de solidarité, En France | Marqué avec , , , , , , , | Commentaires fermés sur [LGV Paris-Rennes] Sabotage sur le chantier

Le Front de Gauche, le TAV et le capitalisme industriel

Extraits de Critique de la planification écologique, par Pièces et Main d’Oeuvre :

[…]

Les amoureux d’une vie libérée de la course au néant existentiel et du transport de marchandises sur les paysages, se réjouiront d’apprendre que le Front de gauche est un ardent défenseur de la ligne TGV Lyon-Turin (le TAV, en italien). Selon Antoine Fatiga, conseiller régional FdG et syndicaliste CGT : « Il faut tenir compte des intérêts des locaux qui ne veulent pas de ligne ferroviaire chez eux, mais aussi de l’intérêt de quelqu’un qui veut faire transporter des marchandises entre un port de Rotterdam et Turin. »

Michelangelo Antonioni - Il Deserto Rosso-1964

Idem pour le projet de ligne à grande vitesse entre Tours et Bordeaux : « Nous souhaitons par ailleurs et toujours dans la même logique insister sur la pertinence supra nationale de ce projet. »

Les intérêts supérieurs de l’économie primeront sur les bouseux qui tiennent encore à leur terre. Dans le Nord-Pas de Calais, les élus du Front de gauche se liguent aux industriels et à tous les autres partis, de droite comme de gauche, pour réclamer la relance du monstrueux canal Seine-Nord-Europe au prétexte de lutte contre l’austérité. Du béton et des conteneurs, c’est de l’emploi.

Soutenant la candidature d’Annecy aux Jeux Olympiques d’hiver de 2018, le groupe Front de Gauche de la région Rhône-Alpes souhaitait « contribuer à ce que la région pèse de tout son poids pour une candidature exemplaire qui illustre une conception moderne des plus grands événements sportifs. »

À la condition d’une plus « haute qualité sociale » après s’être satisfaits des efforts entrepris pour que ces « Jeux » soient placés sous le signe de la haute qualité environnementale. C’est connu, les Jeux olympiques d’hiver, leur bétonnage, leur gaspillage et leur pollution de l’eau et des sols, leur transport de masses, il n’y a pas plus bio.

Tandis que le candidat Mélenchon promet un grand débat national « sous contrôle citoyen » sur l’énergie, les élus Front de Gauche de Provence-Alpes-Côte d’Azur et la commission Enseignement Supérieur et Recherche du Parti de gauche soutiennent la construction de la centrale nucléaire ITER de Cadarache : un « projet collaboratif de recherche publique [dont] les résultats concerneront l’intérêt général. » Ne dites plus ravages industriels, dites « intérêt général ». Au nom de « la liberté de la recherche », claquons 15 milliards d’euros d’ici un demi siècle pour des résultats douteux. Comment en serait-il autrement puisque le pilier du Front de gauche est le parti communiste français, co-gestionnaire de l’industrie nucléaire depuis la création du Commissariat à l’énergie atomique juste après Hiroshima.

Ceux qui aiment les paysages côtiers profiteront bientôt des usines d’éoliennes au large de Cherbourg et Saint Nazaire transformés en zone industrielle. Ces marchés remportés par le consortium EDF-Alstom répondraient, selon le Front de gauche de la Manche, « aux enjeux industriels et écologiques immédiats » tels que recharger son Ipad ou faire tourner des data centers, les principales causes d’augmentation de consommation d’électricité.

Dans son livre halluciné La règle verte, Jean-Luc Mélenchon jubile à l’idée de coloniser les fonds marins, espace « immense » et encore méconnu qui fera de la France « la première nation maritime » : « Voilà la grande ambition que nous pouvons avoir : la découverte, la conquête de la mer, comme nous avons conquis l’espace ! […] Nous pouvons être les premiers, par notre science, notre technique à la fois, à la découverte, puisque 15 % à peine de la biodiversité marine est connue. »

Grâce à ses DOM-TOM, la France possède la deuxième plus grande surface côtière du monde. Une aubaine ! Exploitons le mouvement de la mer – « gratuit et infini » – pour produire de l’électricité. Tant pis si les turbines sous-marines (hydroliennes) sont faites de matériaux coûteux et bientôt épuisés.

Outre les fonds marins, les profondeurs de la terre devront aussi contribuer à l’effort national. L’industrie pétrolière se reconvertira dans la géothermie : « Ce sont exactement les mêmes métiers : faire des trous, très profonds [jusqu’à 5 km], repérer les ressources, créer des anneaux, mettre au point les aciers, ce qui signifie donc que nous ayons une sidérurgie. » Pas un espace de cette planète qui ne soit la proie de ces ambitions écologiques.

[…]

Publié dans Textes & Analyses | Marqué avec , , , , , | Commentaires fermés sur Le Front de Gauche, le TAV et le capitalisme industriel

[Paris] Journée No Tav / No Terzo Valico

notav18mai

Publié dans En France - Île-de-France | Marqué avec , , , , , | Commentaires fermés sur [Paris] Journée No Tav / No Terzo Valico

1er mai No Tav à Chambéry

affiche 1er mai NO TAV web

Publié dans En France - Rhône-Alpes | Marqué avec , , | Commentaires fermés sur 1er mai No Tav à Chambéry

NoTAV [Val de Suse]: Manifestation géante contre la grande vitesse

l43-notav-susa-bussoleno-130323170914_medium23 mars 2013 – Mobilisation importante No TAV au Val de Suse, avec 80 000 personnes (dont beaucoup de français) pour réafirmer l’opposition à la LGV Lyon-Turin.
Le combat et la resistance continue !

A Sara Dura / Résistance !

Publié dans En Italie, En Italie - Val de Suse & Turin | Marqué avec , , , , , , , | Commentaires fermés sur NoTAV [Val de Suse]: Manifestation géante contre la grande vitesse

[Val de Suse] Le train de déchets nucléaires est passé malgré les rassemblements dans les gares

aviglianaNuit du jeudi 14 au vendredi 15. Le transport de déchets nucléaires entre Saluggia et la Hague, reporté à la dernière minute lundi dernier, s’est fait cette nuit. Malgré le vent sibérien et l’habituel silence qui accompagnent ces voyages, il y avait, le long du trajet, des rassemblements à Novara, Asti et Avigliana.

À Asti, les activistes ont été complètement encerclés par la police mais ont tout de même réussi à filer pour se rassembler à San Damiano. À Avigliana, un important dispositif policier s’est mis en place autour des No Tav qui avaient déroulé sur le premier quai une banderole « Stop aux transports nucléaires ».

Rosanna Lavezzaro [la responsable de la sécurité et chef du bureau de l’immigration de la préfecture de Turin] a endossé l’écharpe tricolore et a intimé aux manifestants de se disperser. Puis la parole est passé aux CRS qui ont repoussé de force les camarades hors de la station. L’un d’eux a été blessé à la main et à la cuisse.

Cette fois, en dehors de l’habituelle nuée de policiers de la Digos [l’équivalent politique de la BAC], était présent leur chef, Giuseppe Petronzi.

Malgré l’énorme différences des forces, les hommes en bleu ont mis une bonne demi-heure à dégager les antinucléaires de la station.

Sur l’esplanade s’est répété une scène connue. Carabiniers et police ont bloqué les manifestants, fermant la place et empêchant à quiconque de s’éloigner jusqu’au passage du convoi de déchets.

Un groupe de camarade a pris table, sièges et cartes à jouer et, indifférent au froid glacial, a commencé une partie de carte en face des policiers armés jusqu’aux dents.

Encore une fois pour faire passer un train plein de déchets hautement radioactifs le gouvernement a mis sur le tapis une centaines d’hommes en arme.

Lundi ils ont choisi de reporter le transport pour affaiblir la résistance de ceux qui travaillent et se fatiguent à passer tant de nuits blanches. Cette nuit ils les ont quand même trouvé sur leur route.

Un motif de plus pour être toujours plus nombreux la prochaine fois.

Traduit de annares-info

Le réseau Sortir du nucléaire fait un suivi du trajet jusqu’à la Hague. Actuellement le train serait arrêté à la centrale de Bugey (35km à l’est de Lyon), où il pourrait attendre la réouverture complète de la ligne Caen-Cherbourg.

Publié dans En Italie - Val de Suse & Turin | Marqué avec , , , , | Commentaires fermés sur [Val de Suse] Le train de déchets nucléaires est passé malgré les rassemblements dans les gares

[No Tav Maurienne] Réunion publique contre le Lyon-Turin à Modane

Réunion publique : « Lyon-Turin, et si on en débattait » organisée par le comité No Tav Maurienne (contact : notavmaurienne@gmail.com )

Vendredi 5 avril 2013 à 19 heures, à Modane, Salle polyvalente Antoine FARDEL (près de la Mairie)

Continuer la lecture

Publié dans En France - Rhône-Alpes | Marqué avec , , , , , | Commentaires fermés sur [No Tav Maurienne] Réunion publique contre le Lyon-Turin à Modane

Manifestation contre la LGV Bordeaux Toulouse

Manifestation contre la LGV Bordeaux-Toulouse

Samedi 23 mars à Nérac (Lot-et-Garonne), 14h30, Place de Foirail.
organisé par la Coordination47

Plus d’infos sur http://www.tgv-albret.fr

Publié dans En France | Marqué avec , , , , , | Commentaires fermés sur Manifestation contre la LGV Bordeaux Toulouse

[Val de Suse] La neige et le rassemblement antinucléaire bloquent le train de déchets

Le passage du train de déchets nucléaires à travers le Piémont a été repoussé sur initiative des autorités française. Le motif principal est certainement le mauvais temps qui fait rage dans le nord-ouest de la France, où se trouve l’usine de retraitement de la Hague, la destination du périlleux chargement.

À Avigliana près de 150 personnes se sont relayées dans la gare de 21h à 2h30 du matin, jusqu’à ce qu’il soit évident que le train ne partirait pas. Les jours précédents le remue-ménage dans plusieurs villes de la région a révélé une claire sensibilité populaire contre ces transports inutiles et dangereux. Il faut rester prêt pour la prochaine tentative de convoi.

traduit de Radio Blackout

Publié dans En Italie - Val de Suse & Turin | Marqué avec , , , , , , , | 2 commentaires

Comment protéger la montagne en la détruisant ?

Les leçons de communication de la ville de Chambéry et de la Région Rhône-Alpes.

   La ville de Chambéry, du conseil municipal à la communauté d’agglomération Chambéry Métropole, ainsi que la Région Rhône-Alpes, sont d’ardents promoteurs du TGV Lyon – Turin. Ces institutions nous offrent cet hiver deux belles opérations de propagande, qui voudraient nous faire croire qu’il est possible de préserver les montagnes tout en défendant une myriade de projets de bétonnage, dont le Lyon – Turin n’est qu’une composante, étrangement jamais évoquée.
 
  A Chambéry, c’est « l’année montagne ». Durant toute l’année 2013, une multitude de salons, conférences, et autres manifestations publiques vont avoir lieu pour démontrer que Chambéry est « une ville au service des montagnes ». Derrière les événements bon enfant et grand public, typiques de ce genre d’opération, on sent poindre l’inquiétude chez ceux qui gèrent la montagne. Jugez plutôt, avec les contenus de certaines conférences : dans « Une géographie des conflits environnementaux », on apprendra que « ces épisodes de tensions sont révélateurs de la perception et des rapports à la « nature » propre à chacun », où comment prévoir et désamorcer les oppositions à la destruction du milieu alpin. Ailleurs on s’interrogera avec intérêt : « Quel futur pour le tourisme en montagne ? ». Une question à laquelle nous aideront à répondre les Mountain Riders, en décernant le « Flocon Vert » à des stations de ski écolos lors de la « deuxième biennale du développement durable en montagne », afin de « nous permettre de choisir notre destination touristique de montagne sur des critères de développement durable ».
Dans des cercles plus fermés, il faudra prévoir le lavage de cerveau pour l’avenir. Dans un « workshop d’experts non ouvert au grand public – Jeunesse et montagne : Innovations et visions pour les Alpes de 2050 », on entreprendra l’ « élaboration d’un projet transalpin dans le secteur de la communication ayant un impact important pour la jeunesse et leur identification avec les enjeux de la montagne alpine. » D’ailleurs durant cette « année de la montagne », les plus jeunes ne seront pas épargnés, avec leur lot d’expositions et ateliers pédagogiques, de la Galerie Eurêka au Centre de Culture Scientifique et Technique. C’est que plus on commence tôt, plus la propagande est efficace.
Si nos communicants s’inquiètent tant d’ « être au service des montagnes », c’est bien parce que les industriels de la montagne craignent pour leurs retours sur investissements (le tourisme en Rhône-Alpes représente une manne de plus de 10 milliards d’euros par an selon la Chambre de Commerce et d’Industrie, et plus de 230 millions d’euros ont été investis dans les stations de ski en 2006, dont 100 millions d’euros de remontées mécaniques). Ils se demandent comment continuer à faire du profit si le nombre de touristes venant s’entasser sur les pistes diminuait. S’il faut pour cela proposer une industrie du tourisme bio, éthique, et durable, les « décideurs » le décident, et nous l’annoncent avec grandiloquence lors d’une pathétique « année montagne ». C’est ce qu’on appelle le « greenwashing », ou les balivernes d’un capitalisme vert.
   Le numéro 27 du journal de la Région Rhône-Alpes a pour titre « Vivre là-haut » et propose en couverture la photo d’une famille souriante au coeur du massif verdoyant de Chartreuse. Tout le numéro est consacré à encenser la place de la montagne dans notre belle région. Jean-Jacques Queyranne, Président de la Région et promoteur de longue date du Lyon – Turin, nous accueille avec un édito intitulé « Montagne : attention, fragile… ». Il écrit : « La montagne, fragile, doit être aussi le lieu de développement des modes de transports alternatifs à la voiture et aux camions, trop nombreux à polluer les vallées alpines ». A quels modes de transports pense-t-il ? La montgolfière ? Les patins à roulettes ? On pense au train bien sûr, mais venant de quelqu’un qui laisse mourir nombre de petites lignes, notamment en montagne, il s’agit d’un plaidoyer mal déguisé pour le Lyon – Turin.
Plus loin dans le même journal, on apprend que « les usines à ski c’est fini ». Il suffit pourtant de tourner deux pages pour lire un article de promotion d’une entreprise de dameuses, puis du « cluster montagne », un organisme « très présent sur le marché chinois », qui vise à « Accompagner et promouvoir, en France et dans le monde, les acteurs français de l’aménagement en montagne » ; autrement dit le lobby des industriels de la montagne (le fabricant de remontées mécaniques « Poma » y figure en bonne place). Ce n’est ni la première, ni la dernière des contradictions fièrement assumées dans cette feuille de chou.
La mascarade continue avec une double page sur l’agriculture, barrée du gros titre « Les agriculteurs, piliers de la montagne ». Un article commence par ces quelques mots « Vivre et travailler au pays… » qui ne sont autres qu’un slogan de la Confédération Paysanne dans les années 70. Quand on sait que le Lyon – Turin supprimerait des centaines d’hectares de terres agricoles et constituerait une infrastructure de plus permettant de délocaliser et de mettre les travailleurs en concurrence, on imagine que les paysans apprécient moyennement la récupération.
Puis Michel Grégoire, « vice-président délégué à l’agriculture et au développement rural » affirme sans rire que « l’un des enjeux de demain consiste à encourager l’agriculture à être écologiquement intensive ».
Plus loin encore, Gérard Leras, « conseiller spécial délégué à la politique foncière », membre d’Europe Ecologie Les Verts, et qui a pendant des années poussé son parti à soutenir le Lyon – Turin en tant que projet écologique, parle dans le langage des technocrates, fait d’acronymes menaçants : SCOT, PLU, EPFL, SAFER… Une chose est sûre : lui-aussi s’y connaît en « écologiquement intensif ». Et il est difficile de ne pas rire jaune quand celui qui gère la politique foncière de la Région (et qui assumait le dépôt de 3 millions de mètres cubes de déblais au bord de la petite rivière de l’Arc sur la commune de Villarodin-Bourget ainsi que le sacrifice d’une zone humide pour y fabriquer le béton du tunnel du Lyon-Turin), nous explique aujourd’hui que « l’écosystème est fragile ».
 
  Pour conclure sur cette double opération de communication assez grossière, on peut s’étonner que ni la ville de Chambéry ni la Région Rhône-Alpes n’aient entrepris de parler du Lyon – Turin dans leurs déclarations d’amour aux montagnes. C’est probablement parce qu’il serait difficile d’expliquer le lien entre ce projet dévastateur et la protection minutieuse des massifs qu’on nous dépeint. Il n’y a jamais eu, il n’y a pas et il n’y aura jamais de TGV « écologique », tout comme une vie dans les Alpes se basant sur le développement – fût-il « durable » – du capitalisme, est une impasse suicidaire. Puissent Claude Comet, « conseillère déléguée au tourisme et à la montagne » et Gérard Leras, tous deux membres d’EELV, mais aussi tous leur collègues, entendre raison sur ce point.
Les Alpes ressemblent de plus en plus à des corridors pour les marchandises, pollués jusqu’aux racines, mités de lotissements et de stations, qui correspondent assez peu aux images idylliques que nous offrent les institutions. Nous ne voulons pas de vallées transformées par des experts en « aménagement du territoire » car nous voyons chaque jour l’étendue de leurs méfaits. Nous voulons des montagnes modelées avec humilité par celles et ceux qui les habitent.
NO TAV Savoie, comité de Chambéry
mars 2013
 
 
Toutes les citations sont tirées du site internet http://lumieresur.chambery.fr et du numéro 27 du journal d’information de la Région Rhône-Alpes, hiver 2012.
Publié dans En France, En France - Rhône-Alpes, Textes & Analyses | Marqué avec , , , , , , | Un commentaire