Nouvelles du TGV Lyon Turin et programme des commémorations dans le Val Susa

Les verts français font front commun avec Barrot et Perben contre les habitants du Val De Suse.

Depuis bien­tôt un an (der­nière ren­contre à Udine – Italie) le pré­si­dent des Verts Rhône Alpes a confirmé son sou­tien au projet du Lyon Turin et à son tracé. Pendant ce temps Jacques Barrot, pré­si­dent de la com­mis­sion trans­port de l’union euro­péenne, et Dominique Perben, minis­tre des trans­ports, som­maient le gou­ver­ne­ment ita­lien de res­pec­ter ses accords et de « brus­quer les choses ».

- Alors que l’on arrive bien­tôt à la date anni­ver­saire de la « bataille de Seghino » où la popu­la­tion du Val de Suse avait résisté à l’atta­que de la police qui vou­lait pro­té­ger les son­da­ges du chan­tier du Lyon Turin…

- Alors que près de 50 000 per­son­nes ont mani­festé le 14 octo­bre der­nier à Rome contre les grans tra­vaux (pont de Sicile, digue de Venise, cons­truc­tion de la ligne fer­ro­viaire Lyon Turin) les Verts Rhône Alpes en la per­sonne de leur pré­si­dent affi­chent tou­jours le même mépris de la popu­la­tion, et chose nou­velle s’allient avec les partis poli­ti­ques repré­sen­tants du Libéralisme

Je ne revien­drai pas sur les rai­sons qui font que la popu­la­tion du Val De Suse refuse ce grand ouvrage, refu­sant en même temps l’aug­men­ta­tion du traf­fic rou­tier, dans le slogan « no TIR no TAV » et en refu­sant l’élargissemnt du tunnel rou­tier du Fréjus.

Dans une décla­ra­tion com­mune les comi­tés No Tav de la vallée ont défini leur fonc­tion­ne­ment :

- Refus défi­ni­tif du TAV train à haute capa­cité Lyon Turin ;
- Horizontabilité des déci­sions ;
- Assemblée déci­sion­nelle.

et a défini ses objec­tifs :

- fin du projet Lyon Turin ;
- la dépol­lu­tion de la dioxine et du PCB à côté de l’acie­rie Beltrame ;
- le refus du dou­ble­ment du tunnel du Fréjus ;
- la mise en contai­ners des mar­chan­di­ses.

Décision prise à l’assem­blée de Venaus

Les auto­ri­tés ita­lien­nes avaient cru trou­ver une échappatoire en fai­sant passer la voie en partie sur une autre vallée. Immédiatement les col­lec­tifs Anti Tav sont allés aider les habi­tants de cette petite vallée.

Le train ni là, ni ailleurs.

Dimanche 29 octo­bre, un an après dans les bos­quets de Seghino

- 8 h 30 : rendez vous en place d’arme à Susa.
- 9 h : départ pour Urbiano.
- Prise de parole du Maire de Suse et des repré­sen­tants des col­lec­tifs sur les lieux des affron­te­ments du pont de Giandola.
- 11 h : loca­lité de Seghino inter­ven­tion du Maire de Mompantero, d’un repré­sen­tant du mou­ve­ment.
- Pose d’une plaque com­mé­mo­ra­tive de la jour­née de résis­tance du 31 octo­bre 2005.
- 11h30 : évocation his­to­ri­que en cos­tume d’époque du bloc humain qui a résisté sur le pont Giandola, du matin au soir, aux forces de police et cara­bi­niers.
- Exhibition d’auto-cons­truc­tion de bar­ri­ca­des.
- 12 h repas tiré du sac et grillade « bella vita », appor­ter ce que vous voulez trou­ver comme l’année der­nière. Vin pain nour­ri­ture
- 13 h 30 : visite guidée sur les lieux de la résis­tance de l’année der­nière.
Sur les sen­tiers de la bri­gade par­ti­giana Stellina.
- 15 h 30 : dérive guidée par les sen­tiers qui de Seghino vont à Venaus (1 h 30).
- Fête No Tav

Lundi 23 octo­bre a eu lieu à Turin une confé­rence avec des uni­ver­si­tai­res et Serge Latouche sur la décrois­sance, de dénon­cia­tion de la vision uti­li­ta­riste et d’un cen­tra­lisme abso­lue du marché. Cette confé­rence, au moment où les Verts fran­çais ont fait leur choix de société :

- pour le déve­lop­pe­ment dura­ble (conti­nuer les enjeux économiques) ;
- pour la ligne Lyon Turin ;
- contre les popu­la­tions du Val De Suse.

Cela marque l’inten­sité et la richesse des débats qui se dérou­lent actuel­le­ment dans cette région de l’Europe. Car cette lutte pour leur dignité, pour le res­pect de leur envi­ron­ne­ment se conju­gue avec une réflexion pra­ti­que sur ce que veut dire la décrois­sance et la remise à plat de l’économie au ser­vice des popu­la­tions et non pas l’inverse.

Les Verts Rhône Alpes peu­vent conti­nuer à jouer comme on dit la double face. Ils en ont les moyens, en les aidant et en ne posant pas la soli­da­rité avec les popu­la­tions du Val De Suse comme préa­la­ble à tout tra­vail en commun, on se retrouve soli­daire de ses déma­gos anti écologiques et sta­li­niens de la pire espèce (dépla­ce­ment de popu­la­tion de vil­la­ges entiers du Val de Suse)…

texte publié sur Rebellyon le 29 octobre 2006.

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