Appel du Collectif Rhône-Alpin Contre le Lyon-Turin à manifester à Chambéry le 7 janvier

Non au TGV Lyon-Turin – No TAV

Le Lyon-Turin est un projet pha­rao­ni­que désas­treux pour l’envi­ron­ne­ment et la vie dans des val­lées déjà sur­char­gées d’infra­struc­tu­res. Le chan­tier durera 20 ans avec son cor­tège de camions sup­plé­men­tai­res et l’extrac­tion de matiè­res pol­luan­tes (ura­nium et amiante conte­nus dans la roche) Une fois la ligne réa­li­sée, ce sont des cen­tai­nes de trains par jour qui défi­le­ront à grande vitesse sous le nez des popu­la­tions. Le coût de ce projet s’élève au bas mot à 13 mil­liards d’euros.

La créa­tion d’une véri­ta­ble auto­route fer­ro­viaire signi­fie avant tout la mul­ti­pli­ca­tion des voies de trans­port et l’aug­men­ta­tion du trafic de mar­chan­di­ses, avec les pol­lu­tions qui y sont liées. Les études réa­li­sées, dont les résul­tats sont varia­bles, mon­trent toutes que le trans­fert de trafic de mar­chan­di­ses de la route au rail sera négli­gea­ble dans un contexte d’expan­sion géné­ra­li­sée du trans­port par tous les moyens. Les val­lées de mon­ta­gne en par­ti­cu­lier subis­sent aujourd’hui le trans­port rou­tier. Vont-elles accep­ter une nou­velle voie de trans­port avec son cor­tège de nui­san­ces sup­plé­men­tai­res ? Les habi­tant-es du Val de Suse répon­dent NON, cons­cients qu’ils n’ont aucun inté­rêt à voir leur vallée deve­nir un véri­ta­ble cor­ri­dor pour les flux de mar­chan­di­ses.

Depuis des années, ils s’oppo­sent mas­si­ve­ment au projet de nou­velle ligne TGV Lyon-Turin qui inclut un tunnel de 52 km entre Saint-Jean-de-Maurienne et Suse. La mobi­li­sa­tion s’est ampli­fiée ces der­niers mois pour empê­cher le démar­rage du chan­tier de la pre­mière gale­rie de reconnais­sance côté ita­lien. Plus de 80 000 mani­fes­tant-es le 16 novem­bre ! Depuis le 30 novem­bre, le vil­lage de Venaus, où doit com­men­cer le chan­tier, a été investi par des mil­liers de per­son­nes pour empê­cher le début des tra­vaux. La police est alors inter­ve­nue avec sa bru­ta­lité habi­tuelle pour détruire le camp de résis­tance et tenter de les délo­ger. Face à ceux qui ne voient l’Europe qu’à tra­vers l’aug­men­ta­tion de leur marge de profit et face aux pou­voirs poli­ti­ques prêts à tout pour les satis­faire au détri­ment des popu­la­tions, chaque jour de lutte est un pas de plus vers l¹aban­don de la nou­velle ligne Lyon-Turin.

C’est en favo­ri­sant les lignes fer­ro­viai­res exis­tan­tes qui tra­ver­sent les Alpes, en les déve­lop­pant et les adap­tant, que le fer­rou­tage tant annoncé peut se déve­lop­per dès aujourd’hui pour sauver des val­lées asphyxiées par les camions. L’urgence d’un trans­fert de la route sur le rail, c¹est aujourd’hui et pas dans 15-20 ans ! Encore faut-il qu’il y ait une réelle volonté poli­ti­que, alors que le fret SNCF est en cons­tante dimi­nu­tion et que le lobby rou­tier est tout puis­sant !

Pour empê­cher les pro­duc­tions et les trans­ports inu­ti­les, réé­va­luons nos besoins réels. Favorisons également la pro­duc­tion locale et sa consom­ma­tion sur place, qui limi­tera les trans­ports. Réapproprions-nous les déci­sions qui nous concer­nent !

Affirmons notre opposition au Lyon-Turin !

En Rhône-Alpes, la mobi­li­sa­tion contre le Lyon-Turin a décidé de se faire enten­dre, avec le sou­tien de la popu­la­tion du Piémont.

MANIFESTATION

Samedi 7 Janvier à 14h à Chambéry

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    • Rendez-vous à 14h, place du Palais de justice
    • Débat public à 18h, espace Pierre Cot, quai des Allobroges : « Pourquoi et comment lutter contre le Lyon-Turin ? » avec la participation d¹italiens du Val Susa.

Collectif Rhône-Alpin Contre le Lyon-Turin
Contact : nonau­lyon­tu­rin@no-log.org

texte publié le 31 décembre 2005 sur Rebellyon.

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