Non au TGV Lyon-Turin – No TAV
Le Lyon-Turin est un projet pharaonique désastreux pour l’environnement et la vie dans des vallées déjà surchargées d’infrastructures. Le chantier durera 20 ans avec son cortège de camions supplémentaires et l’extraction de matières polluantes (uranium et amiante contenus dans la roche) Une fois la ligne réalisée, ce sont des centaines de trains par jour qui défileront à grande vitesse sous le nez des populations. Le coût de ce projet s’élève au bas mot à 13 milliards d’euros.
La création d’une véritable autoroute ferroviaire signifie avant tout la multiplication des voies de transport et l’augmentation du trafic de marchandises, avec les pollutions qui y sont liées. Les études réalisées, dont les résultats sont variables, montrent toutes que le transfert de trafic de marchandises de la route au rail sera négligeable dans un contexte d’expansion généralisée du transport par tous les moyens. Les vallées de montagne en particulier subissent aujourd’hui le transport routier. Vont-elles accepter une nouvelle voie de transport avec son cortège de nuisances supplémentaires ? Les habitant-es du Val de Suse répondent NON, conscients qu’ils n’ont aucun intérêt à voir leur vallée devenir un véritable corridor pour les flux de marchandises.
Depuis des années, ils s’opposent massivement au projet de nouvelle ligne TGV Lyon-Turin qui inclut un tunnel de 52 km entre Saint-Jean-de-Maurienne et Suse. La mobilisation s’est amplifiée ces derniers mois pour empêcher le démarrage du chantier de la première galerie de reconnaissance côté italien. Plus de 80 000 manifestant-es le 16 novembre ! Depuis le 30 novembre, le village de Venaus, où doit commencer le chantier, a été investi par des milliers de personnes pour empêcher le début des travaux. La police est alors intervenue avec sa brutalité habituelle pour détruire le camp de résistance et tenter de les déloger. Face à ceux qui ne voient l’Europe qu’à travers l’augmentation de leur marge de profit et face aux pouvoirs politiques prêts à tout pour les satisfaire au détriment des populations, chaque jour de lutte est un pas de plus vers l¹abandon de la nouvelle ligne Lyon-Turin.
C’est en favorisant les lignes ferroviaires existantes qui traversent les Alpes, en les développant et les adaptant, que le ferroutage tant annoncé peut se développer dès aujourd’hui pour sauver des vallées asphyxiées par les camions. L’urgence d’un transfert de la route sur le rail, c¹est aujourd’hui et pas dans 15-20 ans ! Encore faut-il qu’il y ait une réelle volonté politique, alors que le fret SNCF est en constante diminution et que le lobby routier est tout puissant !
Pour empêcher les productions et les transports inutiles, réévaluons nos besoins réels. Favorisons également la production locale et sa consommation sur place, qui limitera les transports. Réapproprions-nous les décisions qui nous concernent !
Affirmons notre opposition au Lyon-Turin !
En Rhône-Alpes, la mobilisation contre le Lyon-Turin a décidé de se faire entendre, avec le soutien de la population du Piémont.
MANIFESTATION
Samedi 7 Janvier à 14h à Chambéry
aaaaaaaaaaaaaaa
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- Rendez-vous à 14h, place du Palais de justice
- Débat public à 18h, espace Pierre Cot, quai des Allobroges : « Pourquoi et comment lutter contre le Lyon-Turin ? » avec la participation d¹italiens du Val Susa.
Collectif Rhône-Alpin Contre le Lyon-Turin
Contact : nonaulyonturin@no-log.org
texte publié le 31 décembre 2005 sur Rebellyon.