Le 4 juin 2005 à 9h30 a démarré la plus grosse concentration de protestations contre le projet de ligne de ferroutage TGV Lyon Turin, dans un Val Susa très endommagé déjà par une ligne de chemin de fer internationale, une autoroute internationale, et deux routes nationales… (Voir l’appel à manif publié sur Rebellyon).
C’est un projet pharaonique que de percer la montagne sur 52 Km dans le Val Susa, en Italie, pour permettre la construction de 300 km de rails entre Turin et Chambéry. Ce nouvel axe ferroviaire est nécessaire au passage de 40 millions de tonnes de marchandises par an entre la France et l’Italie, contre les dix millions de tonnes actuels transportés par la route.
La somme de l’argent public nécessaire se monte à 12 milliards d’Euros totalement pris en charge par les citoyens Italiens et Français. Jusqu’à maintenant les sociétés privées n’ont pas encore mis un Euro en jeu. Bien sûr les bénéfices du déplacement de la marchandise vont entrer dans les poches des industriels et non pas des citoyens, comme cela se passe dans le système capitaliste libéral.
Par contre, la vie et la dignité des habitants de la zone affectée par les travaux, tout au long du Val Susa, ne sont pas prises en compte, face aux intérêts impératifs de la bourgeoisie internationale. Plus de 10 ans de protestations, de manifestations, de contre-informations, de pourparlers et de discussions avec les autorités politiques, surtout italiennes, n’ont pas servi à grand chose…
Cette fois, c’est une participation massive des habitants du Val Susa qui s’est déroulée pour empêcher la construction de cette ligne inutile et dévastatrice, avec un groupe anarchiste nombreux, et une occupation symbolique du site où le chantier va démarrer.
publié sur Rebellyon.