La bataille qui a commencé ce mardi 29 novembre 2005 à Venaus sur les lieux des prochains travaux est énorme. (Voir REBELLYON : Mobilisation exceptionnelle contre le Lyon-Turin… en Italie ! et La lutte continue contre le TGV Lyon-Turin … en Italie !)
Lundi 28 novembre, la police a attaqué dans la nuit le lieu prèvu pour les travaux de sondage préalable, puis sûre d’elle, elle a tabassé un député européen et a molesté 4 députés européens venus en délégation sur les lieux voir ce qui se passait. Parmi les 4 députés il y avait un Vert. Bien sûr protestation énergique de son parti.
Dès le mardi, à près de 1 500 mètres d’altitude dans les Alpes, 5 000 opposants au projet, qui ont repris le terrain dans la journée font face à un nombre considérable de flics. Les 5 000 personnes représentent différentes associations ou sont venues à titre individuel, et les discussions entre les différents groupes sont parfois très vives. D’aucuns discutent avec la flicaille présente sur le terrain de 4 hectares alors que d’autres veulent leur lancer des pierres. Discussions qui pourtant n’empêchent pas que le mouvement continue et s’élargisse.
Mercredi, des paysans amènent avec leurs tracteurs du bois pour renforcer les barricades que d’autres ont commencé à construire, malgré le grand froid. Les discussions continuent mais le nombre de personnes discutant avec les forces de défense du projet diminue, car l’activité se concentre sur la défense du lieu et la concertation à l’intérieur du mouvement et c’est la fin des alternoiements.
Jeudi, quelques Français arrivent sur le terrain et malgré le boulot énorme à faire, quelques discussions ont pu avoir lieu. D’après les amis présents sur les lieux, les habitants du Val Susa espèrent que d’autres personnes viendront rejoindre les premiers arrivants.
Vendredi matin, l’ambiance et la combativité semblent être meilleures que le premier jour. Les flics se contentent de pousser pour essayer de déloger les manifestants mais n’y arrivent pas car ils sont bien moins nombreux.
Dans le journal italien « La Stampa » du mercredi 30 novembre, on trouvait un schéma global du tracé du TGV prévu. TGV Lyon-Turin mais qui s’inscrit dans le projet de la liaison de Lisbonne à Kiev en passant par Madrid, Barcelone, Lyon, Turin, Milan, et qui traversera ensuite tous les territoires de l’Europe élargie pour arriver à Kiev et au bord de la Mer Noire. Ce projet énorme va être payé par nous pour faciliter les transports, les délocalisations et une nouvelle expansion du projet capitaliste européen. Ceci explique cela…
À Valence mardi , lors du débat « Transport et décroissance », le président du groupe Vert Rhône-Alpes, président de la Commission transport, a déclaré : « c’est généreux de soutenir vos camarades italiens mais malheureusement les chiffres qu’ils vous ont donnés sont faux et ils vous mentent. » Bataille de chiffres entre amis des Verts et membres d’Attac : la discussion ne pouvait pas avoir lieu.
Il faut quand même noter qu’au Conseil régional, le poids du groupe écologiste est important et qu’il portent le projet du développement durable (le TGV est une pièce essentielle d’un projet destructeur).
Des contacts sont pris entre les opposants à la « 2×2 voies » de Mauléon (Pyrénées-Atlantiques) et les opposants au TGV du Val Susa.
Nous n’oublions pas non plus Peio Serbielle opposant au projet 2×2 voies en prison depuis un an et demi, chanteur basque qui subit le montage judiciaire anti-terroriste et qui se morfond dans sa prison d’Angoulême.
Des nouvelles de Peio sur cotebasque.net.
publié sur Rebellyon.