Qui à Lyon n’a pas entendu parler de ce pharaonique projet du TGV Lyon Turin qui va traverser les Alpes par des tunnels de 52 km de long, qui va permettre à des milliers de camions de franchir ce handicap pour faire circuler toujours plus vite les marchandises et permettre la délocalisation et toujours plus de précarité ?
Depuis le début des années 90, le projet de train à haute vitesse traversant les montagnes et provoquant un désastre écologique sans précédent dans la vallée du Val Susa, vallée qui va de la frontière française à la ville de Turin, a mobilisé du côté italien de plus en plus de monde venant de différents milieux pauvres. Des luttes incessantes, des actions directes petites mais variées ont été exécutées : démontages d’engin, expropriation de matériel du batîment, explication avec des propriétaires terriens prour les empêcher de vendre leur terre. (En Italie le TGV se dit TAV)
Cette lutte est resté presque totalement absente en France dans la région, les différents milieux contestataires, qui pourtant auraient du trouver de multiples motifs d’insatisfactions, ne l’ayant pas voulu ou n’en ayant pas vu l’intêret.
Dans les années 1998 à 2002, la contestation locale en Rhône-Alpes a pu participer à cette lutte au travers de la solidarité avec trois anarchistes de Turin (deux ont été exécutés en prison, le troisième Silvano est sorti de cette machination en 2002). La lutte contre ce projet en Italie a marqué le pas après les arrestations puis, petit à petit, elle a redémarré jusqu’à l’énorme manif de 2003 qui a vu 20000 personnes de la Vallée manifester.
Différentes composantes de la contestation Turinoise, pour résumer, appelaient à manifester ce Samedi 4 juin, à Susa à 9h30. Peut être enfin une lutte anticapitaliste, écologique pourra naître des deux cotés des Alpes.
Nous sommes quelques unes et quelques uns à l’espérer.
Collectif le Laboratoire
P.-S.
Pour tous renseignements, allez voir le site du Ministère des transports, ainsi que pas mal de sites italiens. Autrement nous avons pas mal de matériels que nous pouvons faire parvenir à ceux qui le désirent et nous aimerions rencontrer d’autres personnes pour arrêter ce convoi mortel.
publié sur Rebellyon.