[Lhommaizé – 86] Une initiative contre la LGV et son monde (capitaliste et autoritaire)

Dans la soirée du 26 février 2013, à quelques un-e-s, nous nous sommes rendu-e-s à une réunion publique organisée par RFF à Lhommaizé (86) pour affirmer notre opposition aux projets de LGV et notamment celui entre Limoges et Poitiers. Nous avons distribué un tract (dont le texte est visible ci-dessous), qui a eu l’air de faire plaisir aux personnes qui venaient assister à la réunion. Seul-e-s deux personnes, par ailleurs employé-e-s par la centrale nucléaire de Civaux (86), sont venues nous le rendre car elles n’appréciaient pas que nous mettions en lumière la logique commune au Nucléaire et au saccage des terres au nom du désir de ces gros porcs de bourges de se déplacer toujours plus vite (toutes nos excuses aux cochons). En ce qui nous concerne, notre désir serait plutôt de voir fleurir moult collectifs, comités, assemblées citoyennes ou pas et qu’on puisse se fédérer pour lutter contre l’actuelle vague d’aménagement du territoire qui nous fait face. Nous souhaitons adresser toutes nos amitiés aux copains et aux copines NO TAV du Val Susa qui se battent contre un projet de ligne TGV (TAV en italien) entre Torino et Lyon et aux camarades basques qui luttent contre un projet de LGV entre Bordeaux et l’Espagne.

COPAIN (COllectif Poitevin Pour l’Arrêt Immédiat du Nucléaire)
copain[chez]riseup[point]net

NOUS NE VOULONS PAS DU TGV, NI ICI NI AILLEURS.

Nous ne venons pas pour débattre avec RFF. Nous n’avons rien à dire à ces gens-là. Leurs réunions, enquêtes publiques et autres concertations ne sont que le vernis démocratique pour venir saccager des territoires et imposer leurs projets mortifères.

Quelle mobilité le TGV nous offre-t-il à nous qui ne pouvons pas nous l’offrir ? Souhaitons-nous seulement nous déplacer dans ces wagons où l’on crève de trouille de s’adresser la parole ? Non ce n’est pas notre idée du voyage.

On nous a tant vanté la vitesse qui soi-disant annonçait le progrès. Le progrès technique certainement, mais le progrès social certainement pas. Cette religion de l’immédiateté imprime un rythme à nos vies, nous fait courir toujours plus vite vers nulle part.

Les professionnel-le-s de la politique nous promettent que leurs foutus projets d’aménagement capitaliste du territoire créeront tout plein d’emplois toujours plus précaires et mal payés. Chouette…

Alors qu’on aimerait nous voir culpabiliser de ne pas aimer un travail qui n’a aucun sens ou de ne pas chercher en vain un emploi qui n’existe pas et dont l’économie n’a même pas besoin, nous cherchons le moyen de nous réapproprier nos existences.

Nous pensons que cette réappropriation passe par la nécessaire résistance à tous ces projets qui cherchent à nous aménager nous tout autant que nos lieux de vie.

Au Larzac, à Plogoff, et bientôt à Notre-Dame-des-Landes, l’histoire nous enseigne que face à une population déterminée, les puissant-e-s font parfois marche arrière. Comme l’a écrit Bertolt Brecht, « celui qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu ».

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Du Piémont à la Hague, bloquons le train de déchet nucléaire !

Lundi 11 mars 2013. Dans la nuit, les barres de déchets nucléaires ont été transporté par des camions du dépôt de la Sogin à Saluggia au centre de tri à Vercelli [Piémont]. Le train destiné à les transporter vers l’usine de retraitement de la Hague, en France, est prêt à partir . Il est surveillé par un important détachement de policiers.

Le rendez-vous de ce soir à 21h est donc confirmé, à la gare d’Avigliana [Val de Suse]. D’autres rendez-vous ont été fixé à Asti à 21h devant la préfecture et à 23h à la gare. À Novara, à partir de 22h devant la gare.

Il faut néanmoins rester à l’écoute de Radio Blackout pour les dernières nouvelles sur le transport et les rendez-vous au cas où il y aurait des modifications de dernières minutes.
Laissons les portables allumés et faisons tourner les infos.

Ils veulent imposer le silence, brisons-le.

Encore une nuit antinucléaire pour s’interposer, pour informer les gens de la bombe qui passe par chez eux. Pour que ce transport inutile et très dangereux soit interrompu.

Aujourd’hui c’est aussi l’anniversaire du désastre de Fukushima, un avertissement pour tous, contre cette technologie où militaire et civil se mélangent.

Les déchets du dépôt de Sogin partent à l’usine d’Areva à la Hague pour le retraitement. Ils reviendront aussi radioactif qu’avant.

En France il ne restera que le plutonium. Le plutonium sert seulement à fabriquer les bombes atomiques.

Les initiatives qui se sont déroulés au cours des précédents transports ont contribué à ralentir ces transports dangereux et inutiles. Il aurait du y en avoir 12 avant décembre dernier. Pourtant, en mars, avec le renfort de plusieurs centaines d’hommes armés, ils n’avaient réussi à en faire passer que 4.

Les faire cesser c’est possible. Ça dépend de nous, de notre capacité à élargir et à rendre plus déterminée la résistance populaire.

 

Coordination « Stop transports nucléaires »
contact téléphone : 00 39 338 659 43 61

Traduit de Radio Blackout, 11 mars 2013.

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NoTAV [Italie] – Grande manifestation samedi 23 Mars à Suse

Un combat mené depuis 20 ans par la population de Val Susa pour devenir une lutte nationale et internationale contre ce projet inutile, couteux et destructeur de l’environnement.

Malgré la répression (procès, emprisonnements…) la désinformation médiatique des grands médias (la stampa, la répubblica, etc.) la résistance et la lutte sont toujours à l’ordre du jour, avec de nombreuses manifestations, occupations, rassemblements, réunions, campings et ce, malgré la répression opérée par un important dispositif policier permanent sur le site.

Venez nombreux soutenir une population en lutte pour son avenir et dire non à ce funeste Tav Lyon – Turin.

Grande manifestation contre le Tav Lyon-Turin. Samedi 23 Mars 2013 à 14h à la Piazza d’Armi à Susa

Image hébergée par servimg.com

Défend ton futur.

Une fois encore, nous vous invi­tons, toutes et tous à mani­fes­ter contre ce projet scé­lé­rat qui, avec le contexte actuel, l’avan­cée de la crise économique natio­nale et inter­na­tio­nale, devient tou­jours plus inu­tile et insou­te­na­ble, pas uni­que­ment pour notre ter­ri­toire, mais pour le Pays entier.

Nous vou­lons être clairs sur un point : ce projet, malgré le mar­tel­le­ment publi­ci­taire qui l’entoure, prend tou­jours eau de toute part et s’avère sur­tout être bal­loté entre les mains tem­pé­tueu­ses et plei­nes de fan­tai­sies des fans du TAV dont on connait tou­jours plus pro­fon­dé­ment la dis­po­ni­bi­lité des fonds des­ti­nés à sa réa­li­sa­tion.

En outre, le gou­ver­ne­ment et les sup­por­ters ne par­lent jamais de la source du finan­ce­ment néces­saire pour la ligne Turin-Lyon, exclu­si­ve­ment publi­que et obte­nue par des sommes sous­trai­tes aux autres sec­teurs pour être dépla­cées sur cette voie morte.

En effet, l’argent de nos impôts est l’unique source de finan­ce­ment exis­tante et uti­li­sée. Cela appa­rait comme étant encore plus injus­ti­fié car cela inter­vient dans un moment his­to­ri­que et signi­fie le dépla­ce­ment de sommes consi­dé­ra­bles d’argent public consa­cré à la santé, à l’école et aux ser­vi­ces sociaux et ce pour finan­cer ce qui cons­ti­tue désor­mais le nou­veau coffre-fort du sys­tème des partis.

De part son inu­ti­lité évidente, le Turin Lyon est devenu le sym­bole d’une poli­ti­que qui veut faire taire un mou­ve­ment popu­laire comme le NOTAV, résis­tant depuis plus de vingt ans en trou­vant de plus en plus de sou­tien à l’inté­rieur d’une société dans laquelle, la tor­peur quo­ti­dienne a été réveillée et qui vit en subis­sant tou­jours plus les sacri­fi­ces d’une poli­ti­que d’aus­té­rité à sens unique.

Contre nous il y n’a pas de cou­leur poli­ti­que, il y a des chœurs de cor­beaux qui croas­sent pour nous battre et nous faire taire, effrayés par la graine de la Vallée qui Résiste et se pro­page sur les autres ter­ri­toi­res et dans les autres com­mu­nau­tés. L’État se cons­ti­tue, de fait, partie civile contre nous, sans honte, en nous accu­sant et en nous empri­son­nant, avec le seul but de nous plier et de nous sous­traire à ce consen­te­ment que nous enten­dons pour­tant de plus en plus gran­dir autour de notre lutte. Dans des salles bunker, les juges nous deman­dent des dom­ma­ges incal­cu­la­bles qui sont autant de mesu­res aptes à limi­ter notre liberté de mou­ve­ment et qui sont le corol­laire d’une mili­ta­ri­sa­tion insup­por­ta­ble du ter­ri­toire, alliée de l’l’art du men­songe quo­ti­dien. C’est contre l’escro­que­rie du siècle, que nous appe­lons à la mobi­li­sa­tion, invi­tant tous ceux qui ont à cœur leur propre futur et celui de leurs enfants à par­ti­ci­per le 23 mars, à la mani­fes­ta­tion popu­laire qui par­tira de Susa et qui arri­vera a Bussoleno.

Le mou­ve­ment No Tav.

Sara Durà / Résistance

P.S : Hébergement assuré.

Des bus partiront de Lyon, Chimillin, Chambéry, St Jean de Maurienne.

contact/réservation olivier.cabanel@yahoo.fr 06 09 85 87 39

Publié par Rebellyon le 9 mars 2012.

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No TAV [Val de Suse] – 8 mars 2013. Vidéos

Vidéos de la manifestation des femmes NO TAV du 8 mars 2013 vers le chantier.

http://www.youreporter.it/video_NoTAV_-_8_marzo_notte_al_cantiere

http://www.youreporter.it/video_NoTAV_-_Bliz_della_Polizia_identificati_manifestanti

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[No Tav] Sabotage d’un relais téléphonique à Trente

Nous apprenons par les médias locaux que le soir du 4 février, entre 20h et 21h, un relais a été incendié sur la route du refuge de Maranza. Le pylône appartient à la société Brennercom, et sert pour les télécommunications de plusieurs entreprises du Trentin.

Sur place, les tags « liberté pour Sirio et Massimo » ont été retrouvés.

Traduit de l’italien d’informa-azione et publié sur Le laboratoireSabotage No Tav Trento

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[No Tav – Val Susa] Assaut sur le chantier

Nouvel assaut cette nuit de militants No Tav sur le chantier-fortin de Chiomonte. Une centaine de personnes ont pénétré dans la zone en coupant les grillages, détruit une tour d’éclairage et dégradé plusieurs engins.

La confusion régnait parmi les forces de l’ordre : les No Tav ont non seulement pu agir sans être gênés, mais ils ont aussi réussi à repousser et à faire fuir un blindé qui cherchait à bloquer l’action contre le chantier. Quand celle-ci fut complètement terminée, la police a arrêté – dans des circonstances encore peu claires – deux activistes No Tav de la vallée.

chantier chiomonte

Le mouvement ne s’arrête pas – solidarité avec Cristian et Emanuele.

Le mouvement ne s’arrête pas, et, dans sa totalité, il assume la responsabilité de l’action du vendredi 8 février contre le chantier de la Clarea. Une action qui n’est ni la première, ni la dernière ; une résistance qui continuera jusqu’à ce qu’il ne reste ni murs, ni grillages, ni chantiers.

Pour imposer ce grand chantier destructeur et toujours plus insoutenable, ils se préparent à accroître la technologie de guerre et la répression au détriment de la population, de l’argent public et de nos droits.

Nous ne nous ferons pas intimider, et, avec la force et la lucidité qui nous viennent de la conscience d’être dans le juste, nous continuerons à lutter pour la libération du territoire, de notre vie et du futur de tous.

Nous sommes solidaires de Cristian et Emanuele, nos camarades valsusains. Nous dénonçons leur arrestation comme l’énième intimidation dans l’affrontement à la vallée et au mouvement No Tav, et exigeons leur libération immédiate.

Liberté pour tous ! Libération immédiate ! Maintenant et toujours No Tav !

Comité de lutte populaire de Bussoleno

 

Traduit de Radio Onda d’Urto

La commune de Chiomonte (Val de Suse) ayant fait injonction à l’entreprise responsable des travaux et aux forces de l’ordre qui les protègent, de retirer les grillages totalement illégaux qui les entourent et celles-ci n’ayant pas déféré, des no-tav ont décidé de ramener ces gens qui n’ont que le mot « légalité » à la bouche en face de leurs principes. Dans la nuit de vendredi dernier, un groupe d’environ 200 no-tav ont une fois de plus donné l’assaut au chantier-fortin, prenant par surprise les policiers. Une bonne partie du groupe a réussi à entrer. Une illégale tour de projecteurs a été abattue, les grillages illégaux ont été coupés et plusieurs véhicules illégalement présents endommagés. Les gardiens de l’ordre techno-mafieux étaient tellement pris au dépourvus que les no-tav ont réussi à obliger un blindé de la police à reculer.

Par mesure de représailles, les forces de l’ordre ont interpellé deux habitants de la vallée, Cristian et Lele. La presse dominante s’est aussitôt déchaînée, reproduisant les propos des responsables du chantier qui n’ont pas hésité à traiter les no-tav de milice fasciste, ce qui a entraîné la réaction de la section locale l’ANPI, Association nationale des partisans (anciens résistants Ndt) italiens:

L’ANPI Bussoleno-Foresto-Chianocco exprime sa solidarité à Cristian et Emanuele, nos camarades et amis, arrêtés ce matin et qui maintenant paient de leur détention le choix libre et responsable de défendre la terre sur laquelle ils vivent, contre le massacre que des marionnettes sans scrupules sont en train de perpétrer dans la vallée de la Clarea. A Emanuele et Cristian va notre respect car ils ont choisi de quel côté ils voulaient être, c’est à dire celui du peuple et de la terre qui l’abrite, tandis qu’aux autres, qui définissent carrément « squadristes fascistes » ceux qui se rebellent contre l’illégalité des grilles et l’injustice du système, à ceux qui se sont mis du côté des affairistes et du lobby de pouvoir va toute notre réprobation la plus nette. Qu’ils aient honte, s’ils en sont capables! Cristian et Emanuele ont pour seule « faute » d’avoir défendu leur vie, parce qu’il s’agit de cela, en prenant exemple sur la lutte partisane qui a marqué l’histoire de toute la Vallée de Suse, mais pour choisir cette voie, il faut, à la différence des autres, connaître l’histoire partisane et avoir un vrai amour pour sa terre, ses proches et pour la liberté dans le plus haut sens du terme. Nous souhaitons qu’ils soient immédiatement libérés et qu’ils puissent faire un retour immédiat dans une Vallée qui les embrasse affectueusement et les attend… Aujourd’hui et toujours, Résistance!

ANPI sect. Bussoleno-Foresto-Chianocco

Traduit et publié par les contrées magnifiques

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Vague de procès contre le mouvement No Tav

Le 21 novembre 2012, première audience du « maxi-procès » de 45 No Tav pour les journées de résistances à l’expulsion et à la tentative de libération de la Libre République de la Maddalena, les 27 et 3 juillet 2011.

Le 21 janvier 2013, le maxi-procès est déplacé dans dans un bunker et c’est maintenant 52 No Tav qui sont à la barre.

Le 1er février, les inculpés du maxi-procès abandonnent la salle d’audience.

– 4 et 5 février : procès de 28 No Tav pour avoir bloqué une foreuse, en janvier 2010 à Venaria.

– 7 février : procès pour presidio [rassemblement permanent] illégal à Susa (janvier 2010)

– 11 février : procès pour presidio illégal à la Clarea (La Baita, janvier 2010)

– 14 février : quatrième audience du maxi-procès.

Nous traduisons et relayons régulièrement les différentes étapes de cette vague de procès qui tente de frapper au cœur du mouvement No Tav. [NoTavFrance]

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2019 : bétonnage, concurrence & dividendes dans le rail

Il y a quelques semaines, la presse économique en avait fait écho, et la nouvelle se répand à présent auprès des journaux d’information : la mise en concurrence des réseaux de TGV, c’est pour 2019. La politique libérale menée par l’Union Européenne se traduit, dans le secteur des transports ferroviaires, par une progressive ouverture à la concurrence. Le premier marché visé a été le transport de marchandises, il y 6 ans ; le deuxième, celui des transports internationaux de voyageurs, il y a 3 ans. Dans 7 ans, ce sera le tour du dernier, celui des lignes nationales de voyageurs (du TER au TGV) des pays membres.

La libéralisation du secteur du rail a pour conséquences directes l’instabilité du marché du travail, les pressions sur la main d’œuvre pour tenir la concurrence, la suppression des lignes non rentables, et l’augmentation des prix. Indirectement, cette logique instaure aussi une concurrence entre régions, pour attirer les flux économiques au détriment des autres. Bien sûr, on peut toujours rêver, et tenter de sauver les meubles, comme les eurodéputés écologistes, qui réclament « des garanties sur le plan social ». D’ailleurs, il est déjà question d’établir une nouvelle convention collective du rail. Mais quelle mise en concurrence pourrait s’accompagner d’une amélioration des conditions de travail ? Aucune !

Depuis vingt ans, l’Europe s’est couverte d’infrastructures de transport, qui ont toutes été financées par l’argent public. Même quand elles ne répondaient à aucun besoin, et qu’elles provoquaient des dommages irréversibles sur les terres traversées, et leurs habitants. En 2019, ces « investissements » vont pouvoir être exploités par des groupes privés, au bénéfice de leurs actionnaires.

Parmi ces infrastructures, le Lyon-Turin est à la traîne. Grâce aux habitants du Val de Suse, organisés en comités d’opposition, chaque expropriation, chaque sondage, chaque mètre de forage est un calvaire pour les promoteurs. La lutte des No Tav n’est pas seulement la défense des vallées menacées : c’est celle des petits face aux puissants, celle des peuples qui résistent, habitants ou travailleurs, au double fléau capitaliste et industriel.

Nous sommes liés aux Valsusains par des idées et des intérêts communs, pas par des foreuses. A sara düra !

Comité No Tav de Chambéry

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[No-TAV Sud Piémont-Ligurie] Blocage des expropriations, on recommence le 6 février !

Encore un succès pour les comités No Tav – Terzo Valico qui étaient présents aujourd’hui à Gavi [province d’Alexandrie] et qui se sont rassemblés sur les terrains visés par les expropriations.

De midi à minuit (le presidio tient encore à l’heure où nous écrivons) une centaine de personnes sont descendues dans la rue pour défendre les terrains nécessaires à l’élargissement de la route voulue par le COCIV [groupement d’entreprises chargé de la conception et la réalisation, NdT] pour faire passer les nombres camions afin de construire le Terzo Valico. Encore une fois une journée de solidarité, joyeuse, ardente, succulente, avec des bonhommes de neige et l’envie de plaisanter malgré l’objectif sérieux et le climat sévère.


Le COCIV, comme à d’autres occasions, ne s’est pas présenté. La police, nombreuse mais discrète, s’est limitée à demander si nous avions l’intention de les laisser exécuter les expropriations. La réponse, identique à celle de  cet été, l’unique possible, a été : « par ici on ne passe pas » [détournement ironique de la devise des troupes alpines, NdT].

Dans le même temps, nous apprenions que sur ordre du préfet Tafuri, des émissaires de la mairie de Gavi faisaient le tour des maisons pour demander « gentiment » si « l’on pouvait se mettre d’accord » pour anticiper ou repousser d’un jour les expropriations afin d’éviter la présence du mouvement. Scénario similaire, donc, à celui de Fraconalto, où les expropriations ont été exécutées avec sournoiserie, invitant les expropriés à la mairie par ruse. Inutile de préciser que personne n’a le droit de repousser, comme ça les arrange, et sur la base d’un accord verbal, une décision émise par un tribunal. C’est précisément ce qu’ils veulent faire, s’arranger, mais chacun pourrait témoigner que les actes d’expropriation ont été exécutés à des dates différentes de celles prévues, annulant leurs validités. Le « respect de la légalité » est un piège, et en voilà encore l’illustration. Ils voudraient le faire valoir pour ceux qui s’opposent légitimement au Terzo Valico, et non pour ces messieurs qui se permettent de piétiner ces lois qu’ils sont censés faire respecter.

Le prochain rendez-vous de rassemblements contre les expulsions est pour le mercredi 6 février, à 8h30, toujours à Gavi, Località Fabbrica, à la bifurcation pour Pratolungo.

Le 30 janvier 2013

Traduit de No Tav Terzo Valico

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[Turin – Procès aux No TAV] Les inculpés abandonnent la salle d’audience. La police charge les manifestants…

Ce matin, à Turin, dans la salle-bunker de la prison de Valette, a commencé la nouvelle audience du procès aux 52 No TAV accusés d’avoir participé aux journées de lutte du 27 juin et du 3 juillet 2011. Quelques minutes avant le commencement du procès les inculpés ont abandonné la salle après avoir lu un communiqué, malgré les protestations du juge.

Voici le communiqué indiquant les raisons de la résistance :

« La décision de faire déplacer le procès dans cette salle-bunker est en sur la droite ligne de la dernière vague de répression, soutenue et légitimée par une campagne médiatique qui vise à diaboliser le mouvement NO TAV, en essayant de l’affaiblir et de l’isoler des luttes qui traversent le pays.

En déménageant le siège du procès vous essayez de renfermer la lutte NO TAV dans le piège de la « dangerosité sociale » et de l’urgence.

Nous, au contraire, revendiquons les pratiques de notre lutte en réaffirmant les raisons qui nous poussent à résister et à nous opposer à ceux qui veulent imposer le TAV [TGV, N.D.T.] en militarisant le Val de Suse, avec une dévastation humaine, sociale et environnementale.

Nos raisons de lutter restent encore très vivantes, et votre choix de nous amener dans cette salle-bunker ne nous empêchera pas de les mener jusqu’au bout.

C’est pourquoi, aujourd’hui, nous avons tou(te)s choisi d’abandonner cette salle, en vous laissant seuls dans votre bunker.

Bas les pattes du Val de Suse ! Ora e sempre resistenza! »

Alors que les inculpés et le public dans la salle étaient en train de sortir du tribunal la police a fermé les portes, en empêchant ainsi à des dizaines de No TAV d’atteindre la sortie (la raison semble être que le juge a demandé à la police d’identifier ceux qui ont lu le communiqué).

Face aux protestations, la police n’a pas hésité à charger le rassemblement à l’extérieur du tribunal. Ci-dessous la vidéo:

Nous avions déjà souligné que la décision de déplacer ce procès dans une salle-bunker (réouverte après vingt ans de fermeture) a comme unique intention celle d’intimider et de criminaliser le mouvement No TAV aux yeux de l’opinion publique.

Alors que la presse continue à produire quotidiennement des articles qui dénigrent ce mouvement et font l’éloge des avancements des travaux (ce qui n’est pas le cas), la réponse des inculpés et de tout le mouvement No Tav aujourd’hui est, une fois de plus, le rejet de toutes les accusations, en transformant une journée de triste répression en une journée de lutte.

Nous rappelons également que, il y a deux jours, deux autres personnes ont été ajoutées à la liste des gens accusés d’avoir participé en août 2012 à l’occupation d’un bâtiment de la Geomont, une des entreprises responsable de la dévastation du Val de Suse!

Traduit de l’italien depuis NoTAV.info, 1 février 2013.

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[Lyon-Turin] LTF compte commencer le percement du tunnel côté France

LTF tente de lancer les travaux : soyons vigilants !

Dormez, braves gens, pendant qu’ils creusent.

Depuis le 22 décembre 2012, LTF [Lyon Turin Ferroviaire] a lancé l’appel d’offre pour le début du creusement du tunnel de base, censé percer les Alpes entre la Maurienne et le Val di Susa (http://www.ltf-sas.com/pages/marche_detail.php?mar_id=427).

Malgré le creusement achevé de trois descenderies du tunnel international, les travaux du Lyon-Turin sont ralentis par des malversations mafieuses internes, et bloqués par les habitants au niveau de la 4e descenderie, censée s’engouffrer sous les Alpes à partir de Chiomonte (Val di Susa).

Ces travaux préliminaires sont financés directement et totalement par l’Europe, sur des fonds spéciaux dédiés à l’exploratoire, alors que les financements du tunnel de base (quelques milliards d’euros…) tardent à arriver. Mais les promoteurs sont pressés, et rompus aux magouilles administratives pour arriver à leurs fins : ils vont donc tenter de faire commencer le chantier du tunnel côté français sur les financements dédiés à l’exploratoire, en creusant entre les descenderies de la Praz et de Saint-Martin-la-Porte.

Bref, ils nous refont le coup de la galerie de « sécurité » du tunnel du Fréjus… Dans les mois à venir va se jouer une magouille à 30 milliards d’euros, et l’avenir des vallées alpines, de la Chartreuse au Val de Suse.

Habitantes, habitants : soyons attentifs, soyons vigilants !

 

Comité No Tav Chambéry

 

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[Turin – Procès aux No TAV] Chronique de l’audience du 21 janvier

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Ce matin, 21 janvier 2013, au tribunal de Turin a eu lieu la deuxième audience du « maxi-procès«  aux No TAV.

Nous n’étions pas beaucoup, mais suffisamment nombreux pour faire entendre notre présence. Étant donné le petit nombre de camarades, l’audience a été déplacée de la grande salle d’audience dans une salle moins spacieuse. À ce moment là du procès, après l’appel des prévenus (au milieu des bavardages entre la cour et des avocats qui l’entouraient) le président a annoncé le changement du lieu du procès vers la « salle-bunker«  de la prison de Valette (car, selon la version plus ou moins officielle de la cour, « il n’y a pas la possibilité d’autres grandes salles d’audiences »).

Le calendrier suivant a été annoncé :

La prochaine audience aura lieu dans la « salle-bunker » le premier février à partir de 9h30. Ce jour là, il y aura une fusion entre ce  »maxi-procès » et le procès d’autres camarades No TAV.

Immédiatement après, une audience est prévue pour le 14 février, où sera posé une question de  »vice de forme » sur le dossier d’une camarade, et où on devrait assister à la partie  »préliminaire » du procès, ça veut dire son vrai commencement. Tout ça dans les intentions de la cour.

Avant la fin de l’audience, un camarade a réussi à lire un appel, préparé rapidement par tout le monde, pour la libération immédiate de Juan (un des inculpés encore soumis à des mesures de précaution : assignation à résidence). Cette déclaration a été suivie par de cris collectifs comme « Juan libre »et « Liberté pour tou(te)s ».

Une assemblée a démarré très vite entre les No TAV présents. Ici, a été assumé la volonté de faire nôtre l’appel général lancé de la vallée dans les jours précédents à propos de l’audience du premier février contre la tentative de ghettisation du procès, ce qui voudrait signifier enfermer le mouvement NO TAV dans le piège de la « dangerosité sociale », de  »l’urgence » et pire encore. Déplacer le « maxi-procès » dans le « Bunker » accolé à une prison implique en réalité l’isolement du procès par rapport à la population, et aussi l’énième tentative d’intimidation vers l’ensemble du mouvement de résistance à travers la demande de condamnations lourdes.

Donc le premier février 2013 nous sommes tou(te)s appelé(e)s devant la salle du « Bunker » de la prison de Valette (adresse: viale Regina Margherita 242) pour repousser la tentative de  »bunkerisation » du procès, avec un rassemblement combatif combinée avec des différentes manières d’être présent dans la salle d’audience.

Le matin du jour suivant est arrivée la nouvelle de la libération de Juan, qui maintenant a  »seulement » l’interdiction de séjour dans la province de Turin.

Traduit depuis Informa-Azione.

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[Limoges] Contre la LGV et son monde. Manifestation le 9 février

Affiche-LGV4

Version du fly à imprimer en noir et blanc : ici

Publié sur L’épine noir le 22 janvier 2013.

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RTE revient au Chefresne : AGISSONS PARTOUT AILLEURS !

RTErevient

Pendant des mois la résistance contre la ligne THT Cotentin-Maine s’est concentrée autour du Chefresne. Recours juridiques, arrêtés municipaux, appels à rassemblement, actions publiques de déboulonnage, sabotages, se sont heurtés au mépris et à une répression grandissante. RTE et la préfecture orchestrent de concert les convocations en gendarmerie, les expulsions, les interpellations, les assignations en justice, les amendes.

Pourtant la lutte est loin d’être finie, d’autant plus que d’autres fronts se renforcent. Car la mobilisation contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes s’inscrit bien, pour nous, dans la même logique que le combat contre la THT, le nucléaire et leur monde.

Alors que la construction des deux derniers pylônes se profile, que l’abattage du bois de la Bévinière est en cours, nous souhaitons appeler à une réaction du même type que celle qui s’est mise en place pour lutter contre l’aéroport de NDDL. Face à la concentration des forces répressives, décentralisons nos actions pour frapper là où ils ne nous attendent pas. Attaquons partout où RTE, Vinci, Areva et consorts étendent leur mainmise par un quadrillage et une militarisation de nos espaces de vie. Nous vivons tou.te.s sous des THT, près de LGV, d’équipements Vinci, d’autoroutes, d’aéroports, de centres de stockage de déchets nucléaires, de centrales à gaz ou nucléaire.

scie

La lutte contre leur monde de gestionnaires, d’aménageurs, de flics, ne fait que commencer, et si nous désirons maintenir la pression partout où ils se trouvent, nous souhaitons aussi éviter de nous épuiser en procès inutiles et préserver nos forces. C’est pourquoi nous appelons à exprimer notre solidarité avec les opposant.e.s à la ligne THT Cotentin Maine par des actions décentralisées. La semaine suivant le début de la construction du dernier pylône sur le Chefresne ou l’abattage du bois de la Bévinière, nous appelons à toute forme d’actions, pourvu qu’elles respectent l’intégrité physique des personnes, afin de montrer notre détermination à ne pas laisser cette ligne THT s’achever, à ne pas laisser le monde nucléaire s’étendre un peu plus.

La THT est partout car qu’ils prennent ZAD dans leur gueule!

Ni résignation, ni compromis !

Comme ils ne pourront jamais mettre un flic au pied de chaque pylône,

la THT ne passera jamais en paix.

degage

Assemblée Anti-THT, 18/1/2013

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[Lot-et-Garonne] Sainte-Colombe-en-Bruilhois, « Notre Dame des Luttes »

Pour la défense des terres agricoles et la réhabilitation des lignes existantes

A Ste Colombe en Bruilhois (« Notre Dame des Luttes »), les élus ont décidé de faire une zone industrielle de 211 hectares dans les meilleures terres de la vallée de la Garonne entièrement irrigables par une nappe souterraine répertoriée. Pour cela, de nombreux agriculteurs seront expulsés, eux qui ne demandent qu’à poursuivre leur activité ; produire, alimenter une population de plus en plus soucieuse de proximité et de qualité. Plusieurs centaines d’hectares de terres sont vouées à disparaître sous le béton et le goudron ! Alors adieu, veaux, vaches, cochons, couvées et marchés de proximité ? Préférons-nous manger des produits qui auront parcouru 1500 km ou plus (bonjour le Grenelle et le Co2) et n’avoir aucun contrôle sur les produits phytosanitaires ?

Un département disparaît tous les 7 ans sous le béton
pour des réalisations bien souvent inutiles et pharaoniques.

Certains élus de l’agglomération agenaise sont enfermés dans l’idée qu’il suffirait de multiplier les zones industrielles, les voies nouvelles pour créer des emplois ! Que font par ailleurs la chambre d’agriculture et la SAFER ? protègent-ils ces paysans ? Ici à Ste Colombe (« Notre Dame des Luttes »), les habitants vivent dans la peur, la panique, le stress, l’incompréhension, la stupéfaction, voire même l’angoisse et l’insomnie !

Nous voulons vivre chez nous et défendre notre patrimoine.

Pourquoi un tel acharnement ? Nous savons maintenant que de gros intérêts personnels sont derrière ce projet. L’appât de l’argent exalte certains élus, mais réfléchissons : Qui paiera la facture de ces Grands Travaux Inutiles Imposés ? Savons-nous à quel point nos impôts servent à nourrir des projets personnels? Pour toutes ces raisons, nous devons nous mobiliser pour empêcher ces gâchis, que ce soit à Ste Colombe en Bruilhois ou ailleurs !

Nous vous attendons nombreux à notre manifestation

SAMEDI 2 FEVRIER à 11h Place du village
à STE COLOMBE EN BRUILHOIS
REBAPTISEE « NOTRE DAME des LUTTES » !

NON A LA ZONE INDUSTRIELLE, NON A LA LGV, NON A L’AEROPORT !

Tract pdf

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