Il s’appelait Rémi. Un étudiant de Toulouse tué par une grenade assourdissante durant une nuit de siège du chantier du barrage de Sivens.
La police française appelle ça une arme non létale. Mais elles font mal.
Beaucoup ont été blessé, Rémi, lui, est mort. Une meurtre d’État. Il avait 21 ans. Nous ne le connaissions pas, mais c’était un de nous. Un parmi tant d’autres qui ont décidé de s’impliquer, de lutter contre l’imposition d’un projet inutile et coûteux. Contre la destruction d’une zone humide, pour une agriculture mesurée sur la qualité, pas sur le poids, pour une vie libérée de la logique féroce du profit.
La petite dimension, l’autogestion des territoires et des vies mêmes, une idée des relations sociales qui refuse le profit et choisit la solidarité, une utopie concrète pour beaucoup, partout, unis au-delà des frontières qui séparent les femmes et les hommes mais pas les marchandises.
En lisant les récits de ceux qui étaient dans les bois, on s’est senti dans nos bois, dans nos vallée, dans notre lutte.
Tant de fois, quand la violence des gouvernements nous a frappés, l’appui mutuel des luttes nous a offert une solidarité active. Aujourd’hui nous nous plaçons aux côtés de ceux qui se battent contre le barrage de Sivens, dans le deuil pour un compagnon de route, à qui on a volé la vie.
Il vivra dans les luttes de partout, il sera avec nous dans les mois et les années à venir.
Rémi, un de nous.
Une puissante étreinte collective à ses proches, à ses camarades.
Nous apportons notre soutien solidaire à ceux qui sont descendus et descendrons dans la rue pour que la mort de Rémi ne sombre pas dans le silence.
Le mouvement No-Tav