Chantage à la construction de la LGV (Leur Presse, Le Parisien, 9 janvier 2013)
Le président socialiste du conseil général de la Haute-Garonne, Pierre Izard, a mis en garde mercredi contre un abandon du projet de TGV à Toulouse et le risque de voir se reposer la question d’un nouvel aéroport dans la région toulousaine, avec le danger d’une évolution à la Notre-Dame-des-Landes.
M. Izard s’est dit inquiet d’un abandon de la ligne ferroviaire à grande vitesse (LGV) qui doit mettre Toulouse à un peu plus de trois heures de Paris, contre cinq heures vingt actuellement, mais qui est aujourd’hui remise en question.« S’il n’y a pas la LGV, il y aura inévitablement une discussion nouvelle sur un (nouvel) aéroport », a-t-il dit en marge de ses voeux à la presse. Car « la LGV est une réponse à trop d’avions », a déclaré M. Izard, dont la collectivité est associée au financement du projet ferroviaire.
« Bien entendu », a-t-il répondu à une question sur le danger qu’un tel débat tourne à la querelle façon Notre-Dame-des-Landes, dans une région réputée très contestataire.
La construction d’un deuxième aéroport dans la région toulousaine est un vieux serpent de mer. Ressortie des cartons par les pouvoirs publics au début des années 2000 pour parer à une future saturation de Toulouse-Blagnac, l’idée avait profondément divisé et suscité de vives protestations. Avec l’arrivée attendue du TGV, cette idée passe aujourd’hui pour enterrée.
Mais la prolongation jusqu’à Toulouse de la future LGV Tours-Bordeaux, dont les travaux ont commencé en 2012, est à présent remise en question par le gouvernement au nom du réalisme budgétaire.
Pour mieux faire avaler la pilule (Leur Presse, Le Figaro, 10 janvier 2013)
Le président François Hollande a confirmé jeudi la réalisation de la ligne ferroviaire à grande vitesse au delà de Bordeaux, qui figurait parmi les grands projets d’infrastructures de transport remis en cause par le gouvernement au nom du réalisme budgétaire.
En déplacement en Gironde sur le thème des investissements d’avenir, le chef de l’Etat a dit « souhaiter que nous puissions moderniser le réseau ferroviaire, au moins 1000 km de rail par an », ajoutant qu’un « un schéma national sera proposé ».
Dans un centre de formation aéronautique à Latresne, François Hollande a souligné qu’il y avait « en Aquitaine (…) les 250 km de ligne à grande vitesse entre Tours et Bordeaux et puis même la suite (ndlr vers Toulouse et l’Espagne) ». « Je sais qu’il y a quelques endroits où c’est toujours difficile mais ça passera parce que ça doit passer, parce que c’est l’avenir », a-t-il dit.
D’ors et déjà, les préemptions d’immeubles ont commencé dans le quartier de Matabiau à Toulouse.