Val Susa: une nuit de folie nucléaire ordinaire
La vallée est complètement militarisée cette nuit, non seulement pour le TAV comme malheureusement nous en sommes habitué-e-s, mais pour le passage d’un train contenant des déchets nucléaires qui sont transportés de Saluggia à la Haye, dans le Nord-Est de la France, où ils sont retraités. Un passage périlleux pour la santé des habitantEs au coeur du Piémont, qui, inconsciemment, est un souffle de charge nucléaire à proximité de leurs maisons. La dangerosité de ces trains est prouvée depuis longtemps, mais pour les démocrates, tout passe en second plan et le transport de la mort est plus important que la sécurité des citoyen-ne-s. Nous avions décidé de manifester à la station de Bussoleno pour rendre public ce sort très grave que même les maires des communes concernées par le passage n’en savaient rien, en dépit des règles de sécurité les plus élémentaires et des pratiques institutionnelles.
Après le comité de coordination sur le camping, environ 200 notav ont investi la gare de Bussoleno, où les machines et la scène trouvée étaient hallucinantes: des dizaines de véhicules de police, des centaines d’agents de forces de l’ordre anti-émeute et des dizaines de lumières bleues à percer le ciel de la nuit dans la vallée, nerveux et prêt à tout.
Le train parti de Chiomonte avec des notes du Conseil qui a été saisi, a été arrêté pendant des heures sans raison, mis à part pour montrer le déploiement musclé de la préfecture de police de Turin. Durant un certain temps, policiers et carabiniers très nerveux criaient sur les manifestants qui ont tenté de se mettre à travers le passage du train radio-actif: «Vous nous cassez les couilles», «nous ne pouvons pas toujours souffrir», «vous semez la guerre” ? … “La guerre, c’est vous qui l’avez commencé il y a un an”, ont répondu les notav. “Vous ne vous rendez pas compte que le Tav il se fera!”, poursuit l’agent. “Nous sommes confiants de gagner», affirmaient les no-tav.
Pendant tout ce temps, Chiomonte va être assiégé d’une cinquantaine d’agents déployés sur le camp avec un bulldozer et des tirs de canons à eau de temps à autre dans les prairies afin d’effrayer un peu les notav resté-e-s au camping. Une action qui a duré quatre heures avec l’avance et le recul des ministères pour faire croire à une clairière du camp et de mettre un peu de pression sur les notav à Bussoleno.
Tout cela pour le passage d’un train de la mort et pour le chantier d’un train chargé de dettes et d’arrogance.
Traduit de notav.info par Le Chat Noir Emeutier , 24 juillet 2012 10h45