21 juillet 2012 – Promenade nocturne dans la Vallée de Susa

Il nous semble que des centaines de mètres de barbelés ont été coupés. Dans la partie basse du chantier, sur quelques dizaines de mètres les enceintes ont été coupées, ouvrant un énorme passage. Il nous semble en outre que les « barrières New Jersey » célèbres pour leur solidité ont été enfin abattues, ouvrant à environ dix mètres du chalet Clarea un vide d’au moins huit mètres. Il nous semble en outre que le mur d’enceinte (renforcement installé l’automne dernier aux points les plus exposés selon les dirigeants de la préfecture de police de Turin), ait été abattu à coup de masses sur au moins une vingtaine de mètres. Et aussi de nombreuses tours de projecteurs ont été abattues, source de gaspillage inutile et de pollution lumineuse dans une très belle vallée qui semble se transformer en une base lunaire. Il nous semble en fait que de l’autre côté de l’enceinte, on tende à minimiser les objectifs atteints par le mouvement, pour donner du poids à une version selon laquelle durant la soirée du 21 juillet se serait déroulé dans le val Clarea un véritable affrontement de bandes, d’un côté les « voyous » no-tav et d l’autre les forces de police. Toute l’attention a été ensuite captée par un autre fait, un dirigeant de la digos (police politique) atteint par un pétard et tombe à terre, étourdi. Des dizaines de no-tav ont été atteints par les grenades lacrymogènes et ont été soignés par le service médical  des no-tav. Nous pensons au contraire qu’il faut regarder les faits, à la grande et courageuse œuvre de milliers de no-trav qui durant deux heures interminables se sont employés à tenter de démonter le plus possible de cet appareil de destruction que nous connaissons désormais tous. Des centaines de grenades lacrymogènes ont été lancés vers tout ce qui bougeait au-delà des grillages et malgré cela, le mouvement a su résister, avec dignité, en s’aidant. Sur tout le périmètre du chantiers, de la zone du bed&brefast jusqu’au coin le plus éloigné vers Giaglione, ce furent des heures interminables pour ceux qui croyaient venir passer des vacances payées à Chiomonte et pour ceux qui depuis leurs fauteuils de gouvernement voulaient remettre une chape de silence sur l’affaire du tav Turin-Lyon. Malgré la marche arrière française, la bande d’affairistes si-tav, gouvernement compris, veulent continuer à faire du profit et des dévastations. Mais nous sommes encore là, en grande forme et équipés pour résister et nous nous améliorons encore. Nous sommes partis et revenus ensemble une fois encore et nous reviendrons, de toute façon nous sommes no-tav, nous arrêter est impossible !

(traduit de No-TavInfo par Les Contrées Magnifiques)

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