Mardi 10 avril, à Corfù, à l’initiative des centres sociaux de la ville, un rassemblement place Georgaki s’est tenu, suivi d’une projection de contre-information, avec textes et banderoles. Mais pourquoi nous intéressons-nous au mouvement No-Tav ? En Italie, la similitude avec la situation grecque est claire.
En Grèce (Papademos), comme en Italie (Monti), des banquiers ont été nommés premier-ministre. Dans les deux pays, on nous « donne à bouffer » les mêmes mensonges sur ce développement du système économique qui serait bénéfique pour la société.
Parce que leur développement, que ce soit le TAV, ou bien les éoliennes sur le Mont Pantocratoras de Corfù, piétine la vie des habitants et de la nature. Le seul à en tirer toujours profit, c’est le capital.
Parce que ce genre de chantier se fait en faveur des grands entrepreneurs, en Italie c’est parfois la mafia, et en Grèce c’est les grandes firmes qui profitent toujours des marchés publics et qui contrôlent les média.
Parce que les média ont le même rôle partout, un rôle toujours en faveur des patrons. Ils calomnient et falsifient chaque lutte sociale. Ils divisent les manifestants entre « bons » et « mauvais ». Ils cherchent à détourner l’opinion publique contre les mouvements et présentant comme unique vérité celle des grandes entreprises du bâtiment.
Les média construisent un « mur du silence » autour de chaque foyer de résistance, cherchant à nous convaincre que la crise économique, et sa résolution, est une question nationale. Nous rompons ce « mur du silence » pour démontrer que sur le saccage de nos vies, il n’y a aucune dimension nationale, mais seulement une dimension de classe.
De Keratea* jusqu’à Kulon Progo**, et de Lefkimi (Corfù) jusqu’à la Val Susa, l’État et le capital changent souvent de nom, mais ils ont toujours le même visage, celui de l’argent et de la mort.
Le développement n’est pas pour le peuple, mais pour les mafieux et les patrons.
Courages camaradEs ! Apprenons de votre lutte !
Initiative de solidarité au No-Tav à Corfù
traduit de l’italien de anarchici pistoiesi (tiré d’Indymedia Athènes)
* Keratea : Ville au sud-est de la Grèce où la population locale se bat depuis 2010 contre un projet de décharge à ciel ouvert.
** Kulon-progo : région d’Indonésie où les paysans luttent depuis 2005 contre la destruction de leurs terres au profit de mines de fer.