Dimanche 4 mars.
Le rendez-vous est à Giaglione, entre le stade et le pré où va surgir le camp No Tav. Une belle journée, avec beaucoup de gens, d’enfants.
D’abord, la polenta, puis on se dirige vers la Clarea. Cette fois, le barrage policier est à l’embranchement avec le sentier qui passe en hauteur. Là, certains coupent symboliquement un peu de fil barbelé. Turi, le pacifiste déjà acteur d’une action de protestation cet été, 50h perché sur un arbre, réussit à s’infiltrer au-delà des grilles et grimpe sur le pylône électrique d’où a chuté Luca.
Cette fois la police a fait les choses plus correctement : elle a coupé le courant, appelé les pompiers et s’est bien gardée d’intervenir. Turi parle et joue de la flûte. Malgré la pluie il y restera toute la nuit et la matinée suivante (12h!). Puis il décide de descendre.
Lundi 5 mars.
Tobia en est quasiment à son troisième jour de grève de la faim. En prison il avait déjà perdu cinq de ses 89 kilos [Il a été incarcéré le 26 janvier pour les événements de l’été dernier, assigné à résidence depuis le 13 février]. En trois jour de jeûne, il en a perdu 4 autres. La justice lui impose une interdiction de communiquer à l’extérieur par n’importe quel moyen : il ne peut écrire de lettre ou de mail, il ne peut téléphoner.
Une interdiction odieuse qui rend son domicile presque pire que la prison, où il pouvait écrire et recevoir des visites.
Ceux qui le contraignent à choisir entre le silence et la prison seront obligés d’entendre le remous profond de sa protestation.
Il a demandé à recevoir la visite d’un médecin, mais à ce jour la justice ne lui a pas répondu.
Quelques amis et camarades ont pensé proposer une action de soutien à sa lutte de liberté.
Rendons la voix à Tobia !
Tout le monde est invité à lui écrire. Vous pouvez écrire à anarres@inventati.org. Nous ferons suivre toutes les lettres.
Traduit de l’italien de annares-info.