Les camarades Non Tav détenus près de la prison delle Vallette nous ont fait parvenir une lettre dans laquelle ils dénoncent les conditions lourdes de détentions. Dans la journée d’hier, en même temps que le rassemblement musicale, organisé en soutien des arrêtés du 26 janvier, ils ont donné cours à une protestation. Suite à cette contestation de l’autorité de la prison et à la lettre, Tobia a été transféré pour les séparer. Traduction de la lettre :
A tous les camarades
Nous voulons vous faire savoir qu’hier pendant que se déroulait le concert de soutien devant la prison, nous avons protesté contre les lourdes conditions de détentions.
Les détenus ont droit, selon une disposition ministérielle, à 4 heures d’air libre par jour. En fait ce sont 2 heures, au mieux, qui nous sont accordés ; temps pendant lequel, selon eux, les détenus devraient pouvoir se rencontrer.
Il y a encore peu, durant ce temps, ils venaient ouvrir les cellules et il était autorisé de circuler dans le couloir ou dans d’autres cellules. En dernier recours, ils nous font sortir de force et, après un quart d’heure, nous font retourner dans les cellules que nous ne voulions pas quitter.
Dans ces ces jours d’apparition du grand froid, il nous est impossible de sortir à l’air libre parce que la cour est envahie par la neige et nous ne sommes pas équipés des chaussures adaptés. Si tu ne sors pas dehors, ils t’obligent à rester enfermé dans ta cellule.Hier soir, dans notre section, les conditions se sont aggravées. Au lieu d’ouvrir toutes les cellules en même temps, ils nous emmenaient un à un dans la cellule que nous choisissions et nous y renfermaient.
Lorsqu’ils nous ont rouvert (nous Tobia et Giorgio) nous avons refusé de retourner dans nos cellules et sommes restés dans le couloir. Alors ils ont essayé de monter les autres prisonniers contre nous en leur disant que tant que nous résisterions, ils n’ouvriraient plus à personne. Après avoir consulté les autres détenus, nous avons décidé de ne pas abandonner.
Après quelques menaces, ils ont appelé la « squadretta » (sûrement des unités d’intervention), composée d ’une demi douzaine d’agents musclées, dans le but de nous intimider. Face à notre refus de nous faire renfermer, ils ont usé de force pour nous y faire rentrer contre notre grès, sans pour autant nous matraquer.Une dizaine de minutes plus tard, nous avons été convoqué par le directeur qui, sur un ton paternaliste et aimable, se lamentait sur le fait que c’était la troisième fois qu’ils avaient à utiliser ces procédés contre nous. Après lui avoir précisé que nous ne cherchions pas à avoir un traitement de faveur ni de privilèges personnels, nous lui avons présenté une série de demandes pour améliorer nos conditions de rétentions.
Le directeur nous a répondu qu’il y réfléchirait et qu’il nous le ferait savoir.Comme les banquiers cherchent à faire payer la crise aux travailleurs, en prison on tâche de faire payer le surpeuplement aux détenus. Les fonds pour l’entretien des détenus diminuent progressivement (lessive, papier hygiénique, etc… ), et, avec l’excuse des difficultés de gestion importantes, agravent aussi le non respect des normes d’hygiènes et de sécurités.
La lutte continue.
Les détenus du 26 janvier 2012
Giorgio et Tobia
Carcere Lorusso e Cutugno (nom de la prison)
Via Pianezza 300
10151 Torino
sources :
www.notav.info : la lettre en italien
www.notav.eu : article concernant le transfert.