30/10/2012
La bataille des chiffres, emblématique du dossier LGV, se poursuit jusque dans les rues de Bayonne. Samedi, lors de la manifestation contre la construction d’une nouvelle ligne à grande vitesse, le Collectif des associations de défense de l’environnement (Cade) a recensé 10 000 personnes, soit le seuil de réussite qu’il s’était fixé. La police n’en a dénombré que 2500. L’AFP évoque pour sa part “environ 8000 personnes”.
Comme lors du précédent rassemblement de décembre 2010, qui avait réuni entre 5 300 (police) et 15 500 personnes (organisateurs), le défilé a été ouvert par un cortège de tracteurs (104), suivi d’une quinzaine d’élus locaux portant une banderole “Non à la nouvelle ligne ferroviaire. Pour la modernisation des voies actuelles”.
“La mobilisation reste très forte”, s’est réjoui le porte-parole du Cade Victor Pachon, martelant que “la lucidité dicte de faire moins, mieux et moins cher, avec les voies ferrées existantes” entre Bordeaux et Hendaye. Pointant du doigt les promoteurs du projet, il a assené cette charge : “Lorsqu’ils ont pointé leur nez (…) nous avons bien flairé les estimations bidons, le projet falsifié, le débat confisqué et le passage en force. Intuition vérifiée et transformée en certitude par les études indépendantes”.
Au nom des élus, le maire et conseiller général abertzale de Saint-Pierre d’Irube Alain Iriart a de son côté dénoncé : “l’absence de pilotage politique du projet, porté surtout par les opérateurs (ferroviaires) qui tentent d’imposer un projet inutile alors que d’autres solutions existent”.
La manifestation, soutenue par le secrétaire national d’Europe Ecologie/Les Verts Pascal Durand, s’est tenue au lendemain d’une réunion de comité de pilotage du projet ferroviaire Grand projets du sud-ouest (GPSO) à Bordeaux. Le préfet d’Aquitaine coordonnateur, Michel Delpuech, y a souligné sa volonté de “veiller au respect du calendrier”. L’enquête publique est prévue été 2013 et la déclaration d’utilité publique fin 2014.
Leur presse (Le Journal – 30 octobre 2012)