Aujourd’hui, mardi 28 février, comme déjà hier dans plus de 40 villes en Italie, une initiative de solidarité avec la lutte de Val de Suse a eu lieu à Paris. Une banderole avec l’inscription « Solidarité avec la Val Susa. NO TAV » a été déployée Gare de Lyon pendant que des tracts ont été distribués aux voyageurs. Ici le texte du tract et quelques photos :
NO TAV Solidarité avec la lutte de Val de Susa
LIBERTÉ POUR TOU(TE)SEn Italie, depuis plus de 20 ans, un mouvement s’oppose à la construction d’une nouvelle ligne de train à haute vitesse (TAV) Turin-Lyon qui devrait passer, tout en détruisant le territoire, par la Val de Susa, une région montagneuse à côté de Turin.
Le mois dernier il y a eu une imposante opération judiciaire contre ce mouvement, avec plus de 30 arrestations pour essayer d’affaiblir la résistance et la diviser entre « bons » et « mauvais » manifestants.
Samedi 25 février une manif de 70.000 personnes a voulu exprimer sa solidarité avec les arrêtés et sa ferme volonté de continuer la lutte. Hier a eu lieu un énième acte de répression : les forces de l’ordre, dans le but de permettre l’élargissement du chantier, ont essayé de détruire la Baita Clarea, une petite maison construite par les No TAV sur le terrain qui doit être traversé par le tunnel de la ligne Tav.
Un nombre impressionnant de flics et de militaires a été utilisé pour l’opération d’expulsion. Alors qu’un groupe de militants était encerclé dans la Baita Clarea, l’un d’entre eux est monté sur un pylône électrique pour essayer de ralentir l’opération. Un flic a alors tenté de le faire descendre, sans filet ni outil de protection, manœuvre totalement assassine. Luca, après avoir annoncé qu’il ne se rendrait pas, a grimpé un peu plus haut et a pris une forte décharge électrique, faisant une chute de plusieurs mètres. Depuis il est hospitalisé en état de coma pharmacologique à l’hôpital de Turin et sa vie est en danger.
Dans certaines usines et écoles de la Vallée des grèves spontanées ont immédiatement été déclenchées, l’autoroute et les deux nationales restent aujourd’hui encore bloquées. Des mobilisations de solidarité ont eu lieu dans plus de 40 villes italiennes, et même à l’étranger, avec plusieurs manif’ sauvages et blocages de trains.
La résistance de Val de Susa, loin d’être l’expression d’un malaise local, est plutôt l’expression d’un refus radical des logiques économiques et politiques imposées par un système qui exploite et détruit territoires et populations.
Solidarité avec Luca et les inculpés de la lutte NOTAV !
Organisons-nous et faisons exploser notre rage face à la militarisation des territoires et la destruction de notre existence.
Paris, le 28 février 2012.