[Lyon-Turin] 47 « No TAV » opposants au chantier du Lyon-Turin condamnés à de la prison ferme après des heurts avec la police en 2011

Quarante-sept opposants au chantier de la ligne à grande vitesse Lyon-Turin ont été condamnés ce mardi 27 janvier à des peines de prison par un tribunal de Turin pour des heurts violents avec la police italienne en 2011.

No TAV

Un total de 150 années de prison leur ont été infligées par le tribunal, selon le quotidien La Stampa. Six autres opposants ont été acquittés. Le parquet avait réclamé un total de 193 années contre l’ensemble des accusés.

A l’énoncé du jugement, les condamnés, ont protesté dans la salle du tribunal et hurlé: « ils ne nous enterreront pas avec ces condamnations ».

En juin et juillet 2011, de violents affrontements avaient opposé des centaines de manifestants encagoulés venus de toute l’Italie aux forces de l’ordre sur le chantier de Chiomonte, dans le Val de Suse, une vallée alpine italienne, à une cinquantaine de kilomètres à l’ouest de Turin.

En décembre, quatre opposants au chantier avaient été déjà condamnés chacun à 3 ans et demi de prison par la Cour d’assise de Turin. A chaque fois, les manifestants découpaient le grillage protégeant le chantier, ou bloquaient l’accès, lançant des cocktails Molotov et des engins explosifs artisanaux sur les forces de l’ordre déployées en nombre.

L’écrivain italien Erri De Luca, qui avait pris position pour les « No Tav », sera en procès à partir de ce mercredi 28 janvier à Turin. Dans une interview en 2013, il s’était prononcé pour le sabotage de la ligne à grande vitesse. » Ces montagnes que l’on éventre pour une voie de chemin de fer sont pleines d’amiante  » avait-il déclaré.
Les opposants à ce projet, issus en grande partie des mouvements autonomes d’extrême gauche, principalement italiens, le jugent néfaste pour l’environnement et d’un coût exorbitant.

Rappel des faits, Xavier Schmitt

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Retour sur la condamnation opposants Lyon-Turin

Projet stratégique pour le réseau européen et pour les relations franco-italiennes, le TGV Lyon-Turin devrait permettre de supprimer le passage routier d’un million de camions par an entre les deux pays, et de raccourcir le trajet ferroviaire Paris-Milan à un peu plus de 4 heures contre 7 actuellement.
Le projet a été lancé en 1991, mais il a été ajourné tant de fois que la ligne ne devrait entrer en service qu’en 2028-2029.

Leur Presse (France 3 Alpes avec AFP, 27/01/2015).

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